Audi A6 : La technologie poussée à son paroxysme

L’A6 adopte à son tour le nouveau langage stylistique d’Audi, caractérisé par une calandre plus large et aplatie, des épaules plus marquées, et un jonc chromé sur toute la largeur de la malle arrière. Mais point de révolution en la matière; l’A6 fait toujours preuve d’une certaine sagesse. Le détail le plus contestable concerne l’intégration peu élégante des capteurs dans la calandre, bien plus visibles en vrai que sur les photos. Selon les ingénieurs, ces inserts disgracieux auraient été dictés par les besoins technologiques: le radar à gauche et le laser à droite, indispensables au fonctionnement des systèmes d’aide embarqués, seraient là dans leur position idéale.

Il faut dire que l’A6 est indéniablement une vraie Audi sur le plan de la technologie: elle se montre semi-autonome sur route et dans les bouchons, et peut désormais également se gérer dans les voies rétrécies (travaux par exemple). Mieux encore, grâce à la cartographie et aux caméras embarquées (jusqu’à 5!), l’Allemande peut non seulement adapter sa vitesse aux limites en vigueur, mais également au tracé de la route, en décélérant à l’approche d’un virage ou d’une intersection.

Tout tactile et plus dynamique

Cette technologie s’affiche également dans l’habitacle, où la console centrale matérialisée par deux écrans tactiles a remplacé les commandes physiques. Parfaitement réactifs, ces écrans fournissent des informations claires et renvoient une vibration pour signifier que la commande a bien été prise en compte. A l’usage, on s’y fait très vite. Mais l’on regrette qu’Audi ait également confié à des commandes tactiles le choix du mode de conduite, moins ergonomiques que par le passé. Les passagers sont toujours choyés, notamment à l’arrière où ils disposent de 21 mm supplémentaires pour les jambes. Le coffre affiche une contenance inchangée par rapport à la précédente version: 530 litres.

Et comment ça roule? Comme une Audi évidemment! A son bord, on partirait au bout du monde sans fatigue, que ce soit sur les modèles dotés de la suspension pneumatique adaptative ou non. Le confort sur route est doublé d’une neutralité inaltérable, acceptant avec prévenance toutes les situations de conduite. Mais désormais, l’A6 se mue aussi en voiture "à conduire".

Le mode Sport marque une plus grande différence dans la réponse des composants, et surtout, les quatre roues directrices optionnelles prodiguent une manœuvrabilité et une agilité insoupçonnées à cette grande berline de 4,94 mètres. Même sans cela, la construction allégée est le gage d’un tempérament parfaitement alerte même avec le "petit" 2 litres diesel de 204 ch, plus modeste motorisation proposée au lancement.

Évidemment, les V6 essence (340 ch) et diesel (231 et 286 ch) apportent un velouté et un dynamisme supplémentaires indéniables… mais pas indispensables pour apprécier les qualités de l’A6. Tous sont servis d’emblée avec une boîte de vitesses automatique, et les six cylindres reçoivent un système d’hybridation légère 48V permettant de gagner jusqu’à 0,7l/100km de carburant.