Audi SQ5 : La (presque) fin du diesel

L’Audi Q5 est sorti au début de cette année. Audi n'a pas chômé et nous propose déjà sa version sportive, toujours baptisée SQ5, mais qui troque son diesel pour un bloc à essence... Pari gagnant ?

Par Vincent Hayez. |

Vous vous souvenez sans doute du SQ5 dopé par un V6 TDI sortant 340 ch. Un choix étonnant de la part d'Audi au regard du marché mondial (majoritairement pro essence), mais très cohérent niveau européen où il fut largement plébiscité. Cette fois pourtant, Audi revoit sa copie et nous sort son nouvel SQ5, version essence cette fois. Avantage non négligeable pour Audi : il est commercialisé partout dans le monde, au même moment. Donc, sous le capot, exit le TDI, bienvenue au TFSI. Un V6 3.0 litres connu, puisqu'il officie dans différents modèles du groupe.

Au programme, 354 chevaux et 500 Nm de couple obtenus aux plus bas régimes, de quoi garantir une belle capacité lors des reprises. Pour transmettre aux quatre roues (Un SQ5 est "Quattro" d'office), une boîte automatique à 8 rapports, parfaite à l'usage. Avant de monter à bord, jetons un œil sur une carrosserie légèrement plus "atypique" que le Q5 normal : plus basse de 30 mm, la bestiole s'offre des jantes de 20 pouces et quelques ajouts de chrome, aux rétroviseurs notamment.

Des prestations à la hauteur de la réputation

L'ensemble plaît mais un détail détonne : les sorties d'échappement censées offrir un look sportif à l'arrière sont... factices et en plastique ! Franchement, c'est indigne d'Audi. Soit on ne met rien, soit on dote la bête d'une double sortie chromée et le prestige est réaffirmé. C'est un détail, certes, mais à (bien plus) de 60.000 euros, cela compte ! 

A bord, heureusement, nous retrouvons le sourire avec un habitacle d'une qualité irréprochable et un équipement assez complet, selon les normes des premiums allemandes évidemment. Ici par exemple, le virtual cockpit est commis d'office, tout comme des inserts en carbone ou de l'alcantara sur les sièges. Ceci dit, vous vous doutez bien que la liste des options est longue et que l'addition finale peut être lourde. Parmi toutes ces options, notez celles qui sublimeront ce modèle sportif : la suspension pneumatique notamment qui offre une tenue de route encore plus exemplaires que la suspension (pilotée) fournie en série.

Vous pourriez opter également pour le différentiel sport (train arrière) pour bénéficier d'une traction optimale, mais, franchement, est-ce que cela en vaut la peine ? Parce qu'enfin, le SQ5 demeure un SUV. Bien suspendu, efficace même à grande vitesse, mais les freins acceptent mal un traitement "circuit" où la masse reste handicapante. En plus, là où le TDI affichait des consommations raisonnables, même en poussant l'auto dans ses derniers retranchements, le TFSI (puissant et très linéaire) se montre gourmand. Bref, vous l'aurez compris, notre jugement est mitigé. Non pas pour les performances du SQ5, ni son agrément ou son confort, mais un manque de cohérence dans sa définition de "sportive". Bonne nouvelle, Audi a confirmé qu'une version TDI pointera sa calandre dès l'an prochain... Avec une vraie sortie d'échappement en inox ? Le message est passé !

L'Audi SQ5 en bref

  • Moteur : 6 cyl. turbo, essence, 2.995 cm3, 354 ch - 500 Nm.
  • Transmission : aux quatre roues
  • Boîte : 8 rapports auto Tiptronic
  • L/l/h (mm) : 4.447/1.906/1.624
  • Poids à vide (kg): 1.945
  • Volume du coffre (l) : 550 - 1.550
  • Réservoir (l) : 70
  • 0 à 100 km/h (sec.) : 5,4
  • Vitesse maxi (km/h) : 250 km/h
  • Conso. moyenne (l/100km) : 8,3
  • CO2 (g/km) : 189
  • Prix (€) : 66.200

Ses +

  • Performances
  • Finition toujours au top
  • Confort (suspensions pneumatiques)
  • Comportement routier
  • Equipement

Ses -

  • Rangements rares et peu pratiques
  • Habitabilité moyenne
  • Tarifs élitistes
  • Sorties d'échappement factices !