Carcasse, le steakhouse gourmand à la Côte

Carcasse, c’est le restaurant voulu par le boucher star de Saint-Idesbald, Hendrik Dierendonck. Le chef a changé, l’aura de la nouveauté a peut-être passé, mais la gourmandise est toujours autant au rendez-vous.

Texte et photos : Carlo de Pascale et Florence Hainaut. |

J’y étais allé il y a deux ans, j’y avais fait un de mes meilleurs repas de l’année et, comme souvent, j’ai mis deux ans à retrouver le chemin. L’occasion de faire découvrir ce restaurant, où il n’y pas de menu, à Florence qui aime les menus parce que sinon, "choisir, c’est renoncer".

Carcasse a un style vraiment affirmé. Le rez-de-chaussée où se situe le restaurant (derrière la boucherie) n’a, vu de l’extérieur, rien d’attirant. Mais dedans, grandes baies vitrées, tables "communes" en bois, trancheuse Berkel et cuisine ouverte créent un cadre sobre et personnel. Service un poil tendu à l’accueil – mais c’est de ma faute: j’avais négocié last minute une table en ouverture de service… Et je suis arrivé en retard ! – plus détendu par la suite, heureusement.

L’assiette

Si certains plats, notamment au niveau des entrées, peuvent paraître un peu plus simples qu’au début de l’aventure, ça envoie de l’intensément goûteux. Oreilles de cochon croustillantes (là, on a un peu perdu Florence), pastrami à se lécher les doigts, entrecôte maturée en fines tranches avec une mayonnaise fumée qui dégage de l’umami au cube, côte à l’os Aubrac pour deux, qui a le bon goût d’être de mieux en mieux au fur et à mesure que tu la manges (elle finit de reposer et elle reste chaude dans sa plaque Staub). Quant aux légumes en garniture, ils pourraient donner des leçons à nombre de chefs “légumistes” proclamés. Pommes fondantes, aubergines rôties “toppées” d’un coulis de poivrons, chou-fleur émincé. Le tout contraste par sa légèreté le gras de la viande. On en arrive presque à se dire que manger des frites avec la viande comme on le fait d’habitude serait peut-être bien une erreur. Regard approbateur de Florence, qui se passe volontiers de frites. Et pour boire, un verre d’un excellent pinot noir autrichien (allez deux ; mais max, il y a la route), certes en agriculture conventionnelle, mais tellement pinot noir.

L’addition

190 € pour deux. Pas donné, c’est clair, mais cet endroit a une vraie signature. On y retourne ? Probablement avant deux ans. Mon conseil ? Si vous ne voulez pas passer la nuit “à la mer”, arrivez en début d’après-midi, faites au moins 10 km de marche sur la plage, dînez avec grand appétit à 19h et reprenez la route bien à l’aise. Inline objects

Carcasse, 5 avenue Henri Christiaen, 8670 Coxyde – Saint-Idesbald. T. 058 51 72 49 – info@carcasse.be. Ouvert du vendredi au lundi. www.carcasse.be