La Baule, la belle

Entre Bretagne et Vendée, la station balnéaire de la Côte d’amour possède bien d’autres atouts que sa célèbre et longue, très longue plage. Mais non ? Mais si ! Et il suffit de 24 heures pour s’en rendre compte.

Texte et photos  Isabelle Plumhans. |

Jusqu’au XIXe siècle, La Baule n’existait pas, seuls des sables marécageux occupaient les lieux. D’ailleurs, La Baule vient de Bôle, “merdier” en patois local. Plus de traces de ce passé honteux aujourd’hui : La Baule, élégante, s’étend paresseusement le long d’une baie classée parmi les plus belles du monde. Où il fait bon se laisser vivre, au rythme des flots, entre soins de soi et vie de roi. Programme d’une journée type.

À 10h, café iodé

Le nez face à l’océan, au café-restaurant de plage Punch in Baule.... 
Accueil cordial, service souriant, pieds dans le sable et museau au soleil. On y revient pour l’assiette d’huîtres et le verre de blanc qui va bien.

Le Punch in Baule, 29 Boulevard Darlu.

À 11h, petite sirène

À L’hôtel Le Royal et son centre de thalassothérapie, bains carbogazeux massants, parcours aquatique revigorant et piscines d’eau de mer dehors, dedans. Et pour les petites (et grandes) faims d’après soins, traversez la rue, direction le Ponton, son restaurant de plage. Mention spéciale pour la salade Poke Bowl, sucrine, avocat, crevettes roses et sauce basilic. Yumi !

Le Royal, 6 Avenue Pierre Loti. www.hotelsbarriere.com

À 14h, pause salée

Détour à l’intérieur des terres, dans les marais salants, incontournables. Le centre de tourisme Terre de Sel propose ses visites par guides nature. Une balade racontée dans un paysage incroyable, où on vous rappelle que les seuls ingrédients nécessaires à la production de sel sont l’eau de mer, le vent et le soleil, évaporation oblige. Que l’eau arrivée par canal, circule dans des bassins entretenus par des paludiers. Qu’on prépare la récolte estivale à partir du début du printemps, l’hiver étant occupé par les travaux d’entretien des bassins. Que la fleur de sel doit sa couleur blanche à ce que, se formant à la surface des bassins, elle n’est jamais au contact de l’argile, contrairement au gros sel, grisé, formé au fond des bassins. Que cette fleur de sel doit être “cueillie” l’après-midi, après qu’elle se fut formée en matinée, sous peine de couler et être perdue. Coucher de soleil paradisiaque dans les couleurs rose et gris. On en rapporte un sac de gros sel acheté à la boutique, pour prolonger la gourmandise en salé, à la maison.

Terre de Sel, Pradel, 44350 Guérande. www.terredesel.com.

À 17h, détour shopping

Retour en bord de mer, avenue du Général de Gaulle et ses boutiques mode. Pièces uniques, vestes fluides, robes légères, jupes étudiées et pantalons bien coupés aux deux boutiques amies, face-à-face, La Zizanie et Les Pipelettes. Accessoires homme et femme, bien pensés, chez John & Yoko.

Les Pipelettes, La Zizanie, John & Yoko, 93, 98 et 106 av. du Général de Gaulle.

À 18h, explosion solaire

En fin de journée – voire plus tôt pour les amoureux de beau – évasion vers la Côte Sauvage, sublime de solitude venteuse, paysages déroulant leurs falaises à pic sur mer déchaînée. À seulement dix minutes du centre de la Baule, le littoral est comme son nom, sauvage et beau et haut. Impression d’être seul(e) au monde et de ne plus faire qu’un avec les éléments, l’échappée vaut le détour. À pied, on emprunte le chemin des douaniers. À vélo, la piste cyclable panoramique. Puis on se pose, soleil couchant, en contrebas, sur l’une des criques cachées ; Robinson, seul au monde, à quelques minutes de la civilisation. Que demander de plus ?

À 20h, soirée fruitée

Must du coin, bon plan des locaux : Les Sablons. Une crêperie qui fait aussi plateau de fruits de mer. Pour pas cher. Avec le sourire. Ça ne mise pas tout sur la déco : le luxe est dans l’assiette. Et sur la terrasse, et sa vue sur mer. On vous recommande… tout, mais spécialement l’assiette du pêcheur, demi-tourteau compris (27 €) et la crêpe thaï aux crustacés (on est en bord de mer ou pas ?). Le tout arrosé d’un blanc de chez Drouet, ou d’un Breizh Cola. Incontournable (mais à réserver impérativement).

Les Sablons, 6, boulevard René Dubois.

À 22h, nuitée étoilée

Tant qu’à être au Paradis du joli, autant se la jouer luxury : on dépose ses bagages à l’Hermitage, second palace du coin, tout juste rénové. Pour ses chambres avec vue directe sur l’océan. Pour sa plage privée où se baigner au lever du soleil. Pour son service prévenant et de bon conseil. Pour ses vélos à disposition (pour s’échapper sur la côte sauvage, un must). Pour le charme discret de sa terrasse de petit-déjeuner, nez au soleil, bruit de l’océan en bande son. Et pour sa piscine à l’eau de mer, autour de laquelle il fait bon paresser. Un luxe, oui. Qui a un prix. Mais qui fait du beau et du bien.

L’Hermitage 5 esplanade Lucien Barrière.  www.hotelsbarriere.com 

Comment y aller ?

En avion, le plus rapide

Liaison Bruxelles-Nantes, par Brussels Airlines, 1h30 de trajet. Puis navette vers la gare de Nantes (toutes les 20 min., 20 min. de trajet) où vous prendrez le train, direction La Baule-Escoubiac (une heure de trajet).

En train, le plus slow mood

Détour par Paris (Arrivée à la gare du nord, départ à Gare Montparnasse), puis Nantes.

En voiture, le plus pratique

Mais le plus long : depuis Bruxelles, prévoir 7 heures de trajet.