À la frontière floue entre sculpture et design, le travail de Michael Anastassiades a mis du temps à percer la membrane coriace de la reconnaissance internationale. Un phénomène normal pour un créatif qui, depuis le lancement de son studio au milieu des années 90, fonctionne de manière expérimentale et artisanale – et donc relativement confidentielle. Ce sont ses Tubes Chandeliers, conçus et autoproduits en 2006, qui mettront le feu aux poudres.
Puis, en 2014, sa collaboration entamée avec l’éditeur de luminaires FLOS lui permet de diffuser son esthétique auprès d’un public plus large que le cercle restreint des initiés.
Armé principalement de tubes, sphères et fils, Anastassiades joue à la fois les funambules, illusionnistes et orfèvres, développant pour ses luminaires un langage formel d’apparence très simple. Le créateur n’apprécie pourtant pas forcément l’étiquette minimaliste que l’on aimerait lui coller ; il préfère parler de création “par soustraction” lorsqu’on évoque son processus de travail.
Devenu une référence dans le domaine et le chef de file d’un style copié, voire surpompé, il est aujourd’hui sollicité de toutes parts et présent dans de nombreuses collections tant privées que publiques aux quatre coins de la planète.
Pour son escale bruxelloise, il investit un écrin de choix : le très bel Atelier Jespers, à Woluwe-Saint-Pierre, abrité dans l’une des plus remarquables maisons modernistes de la capitale et devenu lieu d’exposition grâce à son bienveillant nouveau propriétaire, Jean-François Declercq.
Dans le cadre de Design September, Michael Anastassiades y présente ses Mobile Chandeliers, une série aérienne et sculpturale démarrée en 2008 qui compte aujourd’hui 13 modèles, dont les derniers ont été conçus et produits cette année. Réunis en exclusivité et pour la première fois, la visite s’impose !
Exposition Michael Anastassiades 13 mobiles jusqu'au 2 octobre à l’Atelier Jespers. www.atelierjespers.com, www.designseptember.be.