Les « couche-tard » ont un risque plus élevé de mourir plus jeunes

Selon une nouvelle étude américaine, les personnes « couche-tard » ont un risque de mortalité plus élevé que les « couche-tôt » et ont tendance à développer beaucoup plus de problèmes de santé.

Par Tiffany Sales. Photo : Pxhere. |

Avis aux noctambules qui ont du mal à émerger du lit le matin, il est peut-être temps de mettre en pratique le proverbe tant répété par vos proches car oui, selon une nouvelle étude publiée ce jeudi 12 avril dans le journal spécialisé Chronobiology International, l’avenir appartient définitivement à ceux qui se lèvent tôt…

10% de plus de risque de décès

En effet, une étude de l’université Northwestern (Chicago) et l’université de Surrey (Royaume-Uni) menée auprès d’un demi-million d’habitants du Royaume-Uni âgés de 38 à 73 ans, révèle que les couche-tard ont un risque de décès, de toutes causes, de 10% plus élevé que les couche-tôt sur la période étudiée de six ans et demi.

Si des études avaient déjà souligné le risque plus élévé de maladies cardiovasculaires et de pathologies métaboliques comme le diabète, celle-ci est la première à explorer le risque de mortalité.

Une horloge biologique décalée

« Il se pourrait que les personnes couche-tard aient une horloge biologique interne qui ne correspond pas à leur environnement externe », avance Kristen Knutson en évoquant toute une variété de comportements mauvais pour la santé chez ces derniers (manque d'exercice, ne pas dormir suffisamment...).

Les couche-tard ont plus tendance à souffrir de troubles psychologiques, de diabète, de troubles neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires. Ils ont également davantage tendance, à fumer, boire de l’alcool, consommer de la caféine et des drogues illégales.

Par ailleurs, toujours selon les chercheurs, le passage à l’heure d’été, qui coïncide avec une incidence plus grande de crises cardiaques, est moins bien supporté par les couche-tard.

Comment devenir un couche-tôt ?

« Vous n'êtes pas condamnés », explique Kristen Knutson. « Il y a une partie sur laquelle vous n'avez aucun contrôle sur et une autre sur laquelle vous pouvez faire quelque chose ». Vous pouvez par exemple veiller à bien être exposé à la lumière tôt le matin, mais pas la nuit, vous coucher à une heure régulière et pas trop tardive, adopter des comportements sains et bien identifier le moment où vous avez besoin de dormir.

La société peut aider

Toutefois, « dans la mesure où nous reconnaissons que ces chronotypes sont, en partie, déterminés génétiquement et pas seulement le fait du caractère, les heures de travail pourraient être plus flexibles pour les couche-tard », explique Knuston. « Ils ne devraient pas être obligés de se lever pour un shift à 8 heures. Il faut que les shifts de travail correspondent aux chronotypes », ajoute le scientifique.