Notre quart d'heure avec Cindy Crawford

C’est probablement la plus glamour des Supermodels. Elle est l’incarnation de la beauté californienne, saine, athlétique, biberonnée aux cours de fitness. Mais ne vous fiez pas à ses airs de jolie poupée. Cindy Crawford une femme d’affaires avisée : animatrice, actrice et aujourd’hui, ambassadrice pour Omega.

par Ingrid Van Langhendonck. Photos : Reporters. |

C'est dans le cadre de sa collaboration avec Omega, à l’occasion de l’inauguration de l’exposition Her Time à Paris qu’on m’a proposé de la rencontrer le temps d’une mini-interview d’un quart d’heure (Oui, c’est court.) Chez So Soir, la Community Manager de 24 ans me regarde d’abord interloquée : Cindy, qui ? Un collègue à peine plus âgé me demande si elle n’est pas devenue vieille comme tout. J’hallucine. Un petit tour sur son compte Instagram et ils retournent s’asseoir, calmés ! Me voici donc à Paris, hébergée dans un hôtel dont le prix de la chambre avoisine celui du loyer mensuel de mon appartement. Nous sommes à peine deux journalistes belges au milieu d’un troupeau de rédactrices japonaises, toutes perchées sur 14 cm de chaussures de marque. Arrivées sur place, pas question de sympathiser entre copines avec Cindy : ce genre d’interview se fait par groupe de 10 journalistes, à la chaîne. Pour les confidences ou la marque de son anti-âge, on repassera.

Passage de flambeau

Elle est là, vraiment très belle, plus petite et plus menue qu’on pourrait le croire, un visage d’ange, très californienne. Les journalistes l’inondent de questions sur sa fille, Kaya, très remarquée lors de la fashion week. On sent le passage de flambeau. Le défilé Versace était très émouvant, Kaya et moi défilant ensemble. Mais surtout, dans nos carrières de papier glacé, les moments de contact réel avec les gens sont rares et celui-ci était particulier. Mais je ne veux en aucun cas reprendre ma carrière sur les podiums, c’était juste un moment suspendu. 

Son actualité : prêter son nom à des lignes de vêtements, de cosmétiques, un peu de pub et les contrats d’ambassadrice comme celui passé avec Omega : La première fois que j’ai été mise en contact avec Omega, c’était pour le shooting d’une publicité dans les années 90. Ils m’ont alors proposé un premier contrat de trois ans, puis un second, ainsi renouvelé depuis maintenant 20 ans. C’est plus qu’une opération marketing ou un contrat d’ambassadrice. Je me sens comme un membre de la famille. Omega m’a suivie dans tous mes choix de vie, ils m’ont laissé devenir la femme que je suis, top model ou mère de famille… Même si ce genre d’affirmation fait probablement partie du contrat, il semblerait que la marque mette un point d’honneur à sélectionner des ambassadeurs dégageant une certaine aura d’authenticité.

Vraie personnalité

Et quand elle parle d’un objet de luxe comme une montre, Cindy est franche : Bien sûr, on n’en a pas besoin pour vivre. Encore moins à une époque où nous avons l’heure sur notre smartphone. C’est donc un objet qui nous incarne, qui véhicule notre image. Mais je défends l’idée que, souvent, les créateurs de mode et les marques de luxe ont eu une influence sur la vie des femmes, d’une manière plus importante qu’on ne le pense. Dans les années 1900, à une époque où il n’était pas de bon ton pour une lady de regarder le temps, c’est une marque comme Omega qui a créé des montres bijoux, des “secret watches” très discrètes, qui offraient aux femmes davantage qu’un objet de luxe : c’était une fenêtre d’émancipation !

Cindy n’en dira pas plus… Une attachée de presse interrompt notre séance. Elle prend la pose pour un selfie. Avec ses talons, ses jambes m’arrivent aux épaules, mais je vais garder ce cliché. La star maîtrise parfaitement le sourire impeccable, elle est cool, une véritable ambassadrice de charme. Ce qui la rend inspirante ? À 51 ans, elle parle de sa vie et de sa famille comme toute maman poule, inquiète et attendrie. Au final, ce qu’elle a de plus que sa fille Kaya, à part quelques rides, c’est la conviction acquise, avec l’expérience, que si on met un peu de sa personnalité dans tout ce que l’on fait, on parvient à se démarquer. Voilà probablement la clé du succès.