Ouzerie Mezedopolio, le restaurant grec où simplicité et partage ne font qu'un

“Je crois que j’ai mieux mangé qu’en Grèce”, me dit Carlo en terminant son feuilleté à la feta. Voilà qui résume bien notre passage à l’Ouzerie Mezedopolio, un de ces lieux dont on vous refile l’adresse en disant “C’est simple, mais tu verras : c’est super bon” !

TEXTE ET PHOTOS FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE. |

Le lieu

L’Ouzerie Mezedopolio a toujours existé ou presque. Il y a trente ans, sa formule “Petits plats à partager “ était moderne, quand la plupart des établissements grecs servaient de grands plats familiaux mijotés ou des grillades. L’endroit fait partie des adresses qui ont participé au renouveau de la cuisine hellénique à Bruxelles. Depuis, on peut manger plus ou moins tout dans cette ville, dont des choses qui ne devraient sans doute pas exister, comme des sushis mexicains (Franchement, pourquoi ? Avez-vous souffert durant votre enfance ?) Si l’Ouzerie a sans doute perdu en exotisme, elle reste l’une de ces adresses fiables qu’on se refile en prévenant "C’est simple, mais tu verras : c’est super bon".

Derrière le concept initial, il y a Stefanos Svanias, le patron du Strofilia, considéré par beaucoup (de Grecs) comme un des meilleurs restos (grecs) de la ville. Depuis 2001, c’est Georgios Tsigkalidis, auparavant employé, qui a repris l’endroit. Faut qu’on vous explique d’abord ce qu’est une ouzerie. Comme son nom l’indique presque, c’est un établissement dans lequel tu commandes ta petite bouteille d’ouzo, et puis le chef, pour tapisser, t’apporte deux ou trois portions de choses à manger, selon ce qu’il a en cuisine. Quant à Mezedopolio, ça signifie “L’endroit où on mange des mezze”. Ici, on a un peu remasterisé le concept, sans doute parce que se siffler une bouteille d’ouzo fait peu partie des mœurs (Quoique Carlo ait très vite intégré la culture de cet apéritif anisé).

A la carte

Une série de portions (mezze froids, chauds, poissons, viandes) entre 5 € (skordalia, la purée à l’ail) et 14,5 € (poulpe caramélisé au miel). On conseille d’en choisir deux ou trois par personne nous dit la serveuse, tellement sympa et souriante qu’on en prendrait bien le double pour le plaisir de papoter à chaque service.

On opte pour le tarama blanc (6,50 €). Pourquoi blanc ? Mais parce qu’un tarama n’est rose que quand on le truffe au colorant. Le vrai, aux œufs de cabillaud fumés, est blanc cassé, onctueux et ne s’accompagne pas de blinis caoutchouteux. Et ça change tout. La saveur, très délicate, peut dérouter quand on est habitué à la pâte fluo des supermarchés. Le tzatziki (6 €), au yaourt épais comme une purée de pois, est parfait, on y trempe d’ailleurs nos boulettes de courgettes (8 €), sorte de beignet croustillant et moelleux. Et hop, on a notre portion de légumes. Carlo mange son tyropita (6 €) les yeux fermés. Je suis peu portée sur les feuilletés à la feta, je me défoule sur les boulettes de poulpe à la menthe et au citron (10,50 €), petites bombinettes qui – à mon humble avis – valent à elles seules le déplacement. À vrai dire, on est calés, mais une saucisse grillée, ça se mange sans faim. Ça tombe bien, il y en a deux qui arrivent (12 €), dodues à souhait, sur un petit matelas de persil et d’oignons rouges (ça fait quasi une deuxième portion de légumes).

On est tous les deux novices en la matière, mais ça goûte la bonne saucisse de campagne qui fait la nique aux chipolatas maigrichonnes. Pantelants, repus, heureux, on décide tout de même de partager un yaourt grec au miel et aux noix (6,50 €). On nous apporte un baquet de 500g que nous peinons à finir. On boit ? Peu. Carlo à l’ouzo, moi à la Mythos (la Jupiler locale, qui a peu d’intérêt à part celui de rappeler les vacances).

    L'addition 

    74 € à deux, mais on a un peu forcé les doses. Idéalement, c’est le genre de table qui se fait en famille plus large ou en groupe, histoire de commander la moitié de la carte et de pouvoir hurler "Quelqu’un me passe le poulpe ? " à l’autre bout de la table. L’endroit est un peu bruyant, mais un vrai resto grec, c’est comme ça. Et c’est absolument parfait.

    Ouzerie Mezedopolio, 235 chaussée d’Ixelles, 1050 Bruxelles. T. 02 646 44 49. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h30 et le samedi de 19h à minuit.

    Suivez So Soir sur Facebook et Instagram pour ne rien rater des dernières tendances en matière de mode, beauté, food et bien plus encore.

    Lire aussi :