Par amour du break

La Touring soigne ses aspects pratiques pour résister aux assauts des SUV.

Nicolas Morlet |

Avec l’avènement des SUV, et leur multiplication dans la gamme BMW, on aurait pu penser que le break allait progressivement disparaître. Pas du tout ! La nouvelle Série 5 reste fidèle à sa carrosserie Touring, et progresse sur tous les points pour rester dans le coup.

Ce ne sera pas du côté du style qu’il faudra chercher les plus grands changements de cette Série 5 Touring. La précédente étant toujours jugée très réussie, le designer belge Pascal Tanghe a été prié de ne pas trop s’en éloigner au moment de dessiner la nouvelle. L’allure générale et les proportions sont donc globalement similaires, bien que l’on note un allongement de l’empattement de 7 mm pour une longueur qui progresse de 36 mm (4,94 m de long). Cela profite évidemment au volume du coffre, en hausse de 10 litres pour en revendiquer 570 désormais, extensible via une banquette en trois parties rabattable électriquement.

L’accessibilité est également facilitée par l’ouverture «mains libres» du hayon, d’un simple geste sous le plancher. La lunette arrière peut désormais s’ouvrir indépendamment pour récupérer de menus objets. Revers de la médaille, les charnières du système empiètent sur le pavillon de toit, pouvant occasionner une gêne pour le transport d’objets volumineux.

Tout d’une geek

Impossible aujourd’hui de se passer de toute la panoplie d’aides à la conduite et de connectivité. La Série 5 Touring ne manque de rien, et propose entre autres équipements surprenants, un système multimédia à commandes gestuelles, ainsi qu’une clé connectée permettant de consulter en permanence diverses infos relatives au véhicule. Mieux : celle-ci fait également office de télécommande pour garer la voiture à distance, en avant ou en arrière. Pratique sur les parkings de supermarchés aux places étriquées.

A bord, la qualité générale et la présentation sont conformes à ce que l’on attend d’une BMW, mais les vrais technophiles regretteront peut-être l’absence de cadrans personnalisables comme c’est le cas chez certaines concurrentes.

Plus routière, moins sportive

Les moteurs diesel quatre cylindres 520d de 190 chevaux et six cylindres 530d de 265 chevaux devraient s’attirer sans mal les faveurs du public. Le premier se montre déjà bien suffisant pour un usage quotidien. Faisant preuve d’une belle souplesse et se montrant peu sonore, il se marie bien à la boîte automatique 8 rapports pour se montrer parfaitement à l’aise en toutes circonstances.

Evidemment, la puissance et le couple supérieurs de la 530d offriront un supplément d’agrément évident et permettront de tirer le meilleur parti du châssis de l’allemande. Toujours plus dynamique que ses concurrentes dans ses paramétrages, cette nouvelle génération n’en ressort pas moins assagie, préférant l’efficacité routière aux sensations pures.

BMW 520d Touring

Les chiffres

• Moteur : quatre cylindres, turbo, diesel, 1.995cc; 190ch à 4.000tr/min; 400Nm de 1.750 à 2.500tr/min.
• Transmission : aux roues arrière
• Boîte : automatique 8 rapports
• Réservoir (l) : 66
• 0 à 100 km/h (sec.) : 7,8
• Vitesse maxi (km/h) : 225
• Conso normalisée (l/100km) : 4,3

Les plus

• Ratio efficacité/dynamisme
• Accord moteurs/boîte
• Insonorisation
• Qualité de fabrication

Les moins

• Pas donnée
• Quelques détails d’ergonomie