Porsche Panamera Sport Turismo : vous avez dit break ?

Lors de la présentation de la Panamera l'an dernier, nous avions dit tout le bien que nous pensions de cette refonte complète de la limousine Porsche. Avec cette version "Sport Turismo", la maison de Stuttgart (r)affine un objet déjà fort désirable...

Par Vincent Hayez. |

La Sport Turismo reprend évidemment la plus grande partie des éléments de sa sœur berline (tout est identique jusqu'aux portes arrière) et y ajoute une poupe modifiée pour obtenir ce que certains oseront qualifier de break. Un break de chasse élitiste, certes, mais pas question d'utilitaire ici. Par rapport à la berline, la Sport Turismo gagne à peine 20 litres de coffre (hayon électrique comme il se doit) soit 520 en tout. Pas mal, mais sans plus. Idem lorsque les sièges sont rabattus (40/20/40, commande électrique des trois dossiers) puisque le maximum est fixé 1 390 litres et 1 295 litres dans la version 4 e-Hybrid dont les batteries occupent un peu plus de coffre.

Passons à bord, à l'arrière. Là, deux solutions s'offrent à l'heureux propriétaire : soit il choisit l'option 4 places individuelles (2.200 euros tout de même), soit il reçoit sa Panamera Sport Turismo avec cinq places ou plutôt "4+1" comme le précise Porsche. En effet, s'assoir au milieu tient de l'exercice athlétique : siège ferme, étroit et peu de place pour les jambes à cause du tunnel central. Bref, du dépannage, guère plus. Comme les dimensions de la Sport Turismo sont égales - au centimètre près - à celles de la berline, l'espace intérieur évolue peu. Les passagers arrière s'assiéront confortablement, mais l'espace aux jambes n'est pas digne des cinq mètres que mesure la belle.

Un aileron actif sur le toit

A l'avant, rien ne change par rapport à la berline. Si la commande de démarrage se situe toujours sur la gauche du volant, les habitués des cockpits épurés devront se faire au numérique car, mis à part le compte-tours toujours à aiguille, le reste des instruments passe au digital. Au volant, les impressions de conduite peuvent, elles aussi, être calquées sur celles de la berline. Quoi que, deux éléments distinguent les versions : le poids et le becquet arrière. La Sport Turismo - à modèle équivalent - pèse une cinquantaine de kilos de plus que la berline, c'est imperceptible, tant en performances qu'en tenue de route. Quant à l'aileron mobile, il est situé au sommet du hayon. Son inclinaison (3 positions) varie selon la vitesse : jusqu'a 170 km/h, il est en position négative (- 7 degrés) pour être le plus aérodynamique possible. Ensuite, il se déploie (en Sport et Sport +, dès 90 km/h) pour adopter un angle maximal de 26 degrés, fournissant ainsi un appui de 50 kilos sur l'essieu arrière. Un gain marqué pour la tenue de route à haute vitesse. 

Détail étonnant, si le toit panoramique est ouvert, il contribuera à réduire les bruits de vent ! Toutes les versions bénéficient des quatre roues motrices et d'une suspension hyper efficace. Bien sûr, moyennant finance, il est possible d'augmenter encore les capacités de sa Panamera Sport Turismo. Ainsi, les roues arrière directrices ou encore le châssis sport avec un contrôle actif du roulis, sans oublier le différentiel autobloquant. Parée de la sorte, l'auto atteint des sommets d'efficacité, mais, à l'image de la berline, les prix s'envolent. Comptez, à motorisation équivalente, entre 2.500 et 5.500 euros de plus. Le prix pour une ligne (encore) plus exclusive ?