Pour la fête des pères, offrez-lui un Rallye Père-Fille pour des kilomètres de complicité

Unique au monde, le Rallye Père-Fille rassemble les familles autour d’un parcours automobile dans un véhicule d’exception. L’occasion pour les papas de transmettre leur passion.

Par Justine Rossius. Photos D.R. |

Quel meilleur plaisir pour un père que celui de transmettre sa passion ? C’est sur base de ce constat que Laurent Blomet, directeur de la société parisienne Happy Few Racing, a imaginé le Rallye Père-Fils en 2012. Un concept simple, mais inédit, qui invite pères et fils à disputer une épreuve automobile de régularité sur trois jours — l’idée n’est pas d’aller vite, mais de garder la cadence. La formule accueille chaque année une soixantaine de duos. Seul critère de sélection : que le véhicule qui prenne le départ soit une voiture dite de Grand Tourisme, qu’importe son époque. Aston Martin DB5, Porsche 911, Maserati Quattroporte…

Surfant sur ce succès, une version féminine a vu le jour en 2017 : Nous avions déposé la marque Père-Fille en même temps que celle Père-Fils, preuve que l’idée était dans un coin de notre tête depuis les prémisses explique Laurent Blomet. Certains participants du premier rallye avaient des filles, qui étaient jalouses de ne pas passer du temps avec leur papa, elles aussi. Et certains autres n’avaient, faute de fils, pas l’occasion d’y participer.

Aux petits oignons

Rien n’est laissé au hasard durant le week-end, et c’est certainement là que réside le succès de l’événement, comme l’explique Laurent Blomet : Ce qui nous distingue, c’est le soin apporté aux détails : tout est pensé pour que chaque participant passe un moment d’exception. Nous multiplions les attentions particulières — des cadeaux, de jolies photos… — et notre staff est extrêmement disponible. Les routes du rallye sont également sélectionnées avec minutie, pour que chaque balade soit un plaisir pour les yeux.

Ainsi, l’édition 2018 s’est-elle disputée en avril dans les paysages luxuriants de Biarritz, au Pays Basque, tandis que la prochaine mènera les tandems sur les routes sinueuses de la Normandie, au départ de Deauville. Des panoramas d’exception, jumelés à des étapes de charme — cette année, les teams étaient logés Hôtel du Palais, le plus prestigieux palace de la région —, et à des haltes gourmandes. Les tables sont parfois étoilées, mais pas uniquement, le critère principal étant l’authenticité : On recherche avant tout des restaurants qui bénéficient d’un supplément d’âme, et on le trouve parfois dans des enseignes qui ne payent pas de mine, explique le directeur. Nous sélectionnons des établissements qui font la part belle aux saveurs du terroir. Et cherchons davantage à procurer des émotions qu’un esprit luxe. Des émotions qui se payent quand même cher : comptez 3 950 € par équipage.

Se rapprocher…

Le rallye compte trois étapes : samedi matin, samedi après-midi, dimanche. En tout, les duos parcourent pas moins de 450 kilomètres. On l’a dit, le but n’est pas d’arriver le premier mais d’avoir la meilleure régularité. Une première section chronométrée permet d’établir une vitesse moyenne qu’il s’agira de conserver durant le reste de l’épreuve. Exit, donc, la course aux chevaux sous le capot. D’autant que le plus important réside ailleurs. Car ce qui incite la plupart des pères à s’inscrire, c’est d’abord de la perspective de pouvoir renforcer les liens avec leur fille.

Durant l’épreuve, le père se détache de son rôle de parent pour endosser celui de partenaire explique Laurent Blomet. Cette absence de hiérarchie permet d’échanger sur un autre mode, se dire des choses qu’on ne se raconterait pas forcément ailleurs. Certains espèrent transmettre leur passion à leurs enfants, d’autres profitent du rallye pour s’en rapprocher. Parce qu’ils sont peu disponibles durant l’année, ils décident avec cet événement d’offrir du temps de qualité à leurs enfants. Et ce qui motive leur progéniture ? Souvent, ils se rendent compte que le temps passe trop vite, que leur père prend de l’âge. Avec cette course, l’occasion leur est donnée d’être à nouveau en fusion

www.happyfewracing.com

Ici, on ne frime pas

Le Belge Jan Van Den Donk, 63 ans, est le grand gagnant de l’édition 2018. Ce qu’il adore dans ce rallye ? L’ambiance. Et la complicité retrouvée avec ses enfants…

À combien de course avez-vous participé ?

Trois fois à l’édition Père-Fils, et deux fois à la version Père-Fille, avec Hélène, qui a 22 ans. Si j’y retourne, c’est pour l’ambiance : terriblement relax. J’ai déjà participé à des rallyes dont le but était de frimer au volant de sa voiture. Ici, ce n’est pas du tout le cas. Les lieux choisis me laissent aussi rêveur : les paysages de cette édition à Biarritz étaient à couper le souffle.

Ce prix de 3 950 € vous paraît-il justifié ?

Ça en vaut la peine : on mange dans de très bons restaurants et on dort dans des hôtels prestigieux. Avec ma fille, nous avons aussi remporté de très beaux prix : une montre de la marque suisse IWC, des chaussures sur mesure de la marque Tod’s… Mais à mes yeux, c’est surtout l’expérience qui vaut tout l’or du monde. Dans la vie, j’ai rarement l’opportunité de passer du temps seul avec ma fille.

Et elle, elle y tient vraiment ?

Parfaitement. Dans la famille, nous sommes tous férus d’automobiles. Elle était jalouse de son frère, qui vivait cette expérience avec moi. L’épreuve de régularité renforce les liens, car on est obligés de communiquer. C’est d’ailleurs grâce à ma fille que nous avons gagné : je pilotais, tandis qu’elle calculait notre vitesse en temps réel, me sommant de ralentir ou d’accélérer. J’ai vu qu’elle avait mis une photo de nous à Biarritz sur le fond d’écran de son smartphone. Ça m’a vraiment fait plaisir ! Quant à ma femme, également passionnée de voitures, elle attend avec impatience la version “maman” !