Pourquoi certaines personnes sont plus frileuses que d’autres ?

Vous grelottez de froid ? Vos mains sont glacées ? Vos pieds gelés ? C’est normal vu les températures glaciales ces derniers jours. Mais comment expliquer que votre ami soit totalement insensible à cette vague de froid ?

Par Tiffany Sales. Photo : Reporters. |

Vous claquez des dents, votre ami pas du tout. Alors que vous avez superposé quatre couches de vêtements et que lui s’est contenté de mettre son pull habituel. Mais comment se fait-il que certaines personnes résistent mieux au froid que d’autres ? Est-il possible d’y remédier ?

Pas tous égaux

C’est un fait, nous ne sommes pas tous égaux face à la perception du chaud et du froid. Outre certains facteurs évidents, comme l’état de nutrition, l’état physiologique ou psychologique, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte pour expliquer les différents ressentis. 

Une activité métabolique différente

C’est ce qu’on appelle la thermogénèse. Lorsqu’il fait trop froid, les vaisseaux sanguins se contractent dans les régions les plus exposées comme les extrémités (mains et pieds), tandis que le sang circule en priorité dans les organes vitaux pour aider à maintenir la température centrale. 

Si cette activité métabolique est plus importante chez les jeunes et les sportifs, elle est plus basse chez les personnes âgées, sédentaires ou encore les bébés à cause d’un dysfonctionnement de leurs mécanismes de thermorégulation. « Leur température centrale va baisser plus vite pour une même exposition au froid que chez un adulte en bonne santé », détaille le docteur Choucroun à Ouest France. 

Cela s’explique aussi par le fait que ces personnes ont peu de masse musculaire, produisent donc moins de chaleur corporelle et se refroidissent plus vite. 

De manière générale, les femmes ont également tendance à être plus sensibles aux basses températures que les hommes car elles ont une masse musculaire moins importante que ces derniers et qu’elles possèdent davantage de masse graisseuse. Il existe notamment une théorie selon laquelle les œstrogènes et principalement par les ovaires, favoriseraient la sensibilité au froid.

Alcool, café et froid

Les personnes qui consomment beaucoup de café et d’alcool ont également tendance à se révéler plus frileuses car l’alcool, comme la caféine dans une moindre mesure, dilate les vaisseaux sanguins. On parle alors de thermolyse qui a pour effet de voir s'échapper la chaleur du corps.

Une question d’expérience

Les personnes souvent exposées à des environnements frais (à cause de leur travail, leur lieu de vie, etc.) deviennent plus résistantes au froid et conservent mieux la chaleur de leur corps. Leurs extrémités resteront froides, mais la chaleur corporelle sera maintenue à l’intérieur du corps.

D’autres facteurs...

Enfin, l’anémie (dysfonctionnement des globules rouges), le manque de sommeil, les problèmes vasculaires ou encore de thyroïde peuvent impacter la perception du froid. Le taux d'hormones thyroïdiennes stimule en effet les activités métaboliques d'un certain nombre de cellules. Ce qui en retour génère de la chaleur. C’est pourquoi les patients souffrant d’hyperthyroïdie ont souvent trop chaud et ceux qui souffrent d’hypothyroïdie, très froid.

Pas de panique

Toutefois, ne vous inquiétez pas, la frilosité ne signifie pas que vous êtes plus fragile ou plus exposé aux maladies. La température corporelle des frileux reste normale (entre 36,8 et 37 degrés), ce n’est donc qu’une affaire de ressenti. Quelques solutions s’offrent toutefois à vous pour diminuer la sensation de froid : bien vous couvrir et pratiquer une activité physique régulière couplée à une alimentation équilibrée. L’activité physique accélère en effet le métabolisme et, par conséquent, la production de chaleur. Cela induira en plus de la croissance musculaire.

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