Que faites-vous ce week-end, Bouli Lanners ?

Attendu dans « Tueurs » de François Troukens, presque prêt à partir en retraite écossaise pour écrire son prochain film, l’artiste liégeois se partage entre promo, bistrot et réunion familiale.

Par Sigrid Descamps. Photos : Reporters, Flickr : James Stringer. |

Pendaison de crémaillère

Samedi après-midi, c’est la pendaison de crémaillère de ma nièce. Un rendez-vous incontournable. Ca va me permettre d’enfin passer du temps avec ma famille, que j’ai peu l’occasion de réunir à cause du boulot. Avant et après ça, la journée sera consacrée au boulot justement : je donnerai l’une ou l’autre interview pour « Tueurs », qui sort mercredi prochain, car je ne serai plus beaucoup disponible après. Début de semaine, je vais à Paris pour les dernières avant-premières. Et le 8, je pars pour l’Ecosse. Je pars deux mois « en retraite » sur la petite île de Lewis pour m’atteler à l’écriture de mon prochain film, l’adaptation du roman  L’homme de Lewis de Peter May. Une fiction dans le milieu du militantisme, qui n’est pas souvent mis en scène. Déconnection complète, en solitaire, avec le soleil qui se couche à 15h !

La petite île de Lewis en Ecosse.

Militantisme

Le reste du temps, samedi, je vais clôturer plein de choses : les dossiers pour le montage financier du film et la mise en ligne du site du RAN, Réveil antinucléaire. Ce sera un outil de communication à destination des jeunes à propos de la question du nucléaire, qui ne les touche plus assez. J’ai longtemps milité jeune, et je m’y suis replongé quand on m’a proposé de parrainer la chaine humaine de 50 000 personnes qui a relié Tihange à Aix-la-Chappelle en juin dernier. Une réunion de militants venus d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, dont les membres de Stop Tihange, pour sommer les autorités belges de fermer les réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3. Je suis très actif là-dedans, j’y consacre énormément de temps. Là, je viens de passer une semaine à Bure en Allemagne, avec des militants. On se serait cru en zone de guerre. J’ai été interpellé par la police une dizaine de fois ! 

Gare aux chasseurs

Dimanche, si le temps – et aussi mon genou ! - le permettent, j’irai faire une longue balade dans les bois. En Ardenne, dans la vallée de l’Ourthe, celle de l’Amblève… Pour cela, j’aime bien prendre le train – j’habite près d’une gare – et utiliser les petites lignes pour rejoindre les lieux de randonnée. Le hic, c’est qu’on est en pleine période de chasse. Te promener en entendant les coups de feu, c’est pas très cool.

La vallée de l’Amblève.

Tournée des Grands Ducs

Si je ne vais pas marcher dans les bois, je ferai ce que je fais régulièrement le dimanche : ma tournée des bistrots sur la Batte, à Liège. Je ne bois pas mais j’aime me plonger dans l’ambiance des bistrots, voir les gens, entendre leurs histoires. Autant j’ai besoin de m’isoler dans la nature, autant j’ai besoin de m’immerger dans la vie avec plein de gens autour de moi. Je débuterai par la Casa Ponton, pour aller ensuite à la Grand Maison, avec sa terrasse plein sud où tape le soleil, puis au Parking, pour finir chez Leila. 

« Tueurs » de François Troukens, dans les salles le 6 décembre.