Que faites-vous ce week-end Denis Meyers ?

L’artiste belge, qui expose jusqu’en mars à la Galerie Artinkk, passe sa fin de semaine en mode papa poule.

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PORTRAIT ERIC CECCARINI. |

Atelier cuisine et pop-corn

Comme beaucoup de parents aujourd’hui, je n’ai mes enfants qu’une semaine sur deux. Leur retour est donc l’occasion de passer un moment ensemble. Le vendredi soir, on cuisine en famille, puis on se met devant un film avec des pop-corn. C’est une belle manière de commencer le week-end. On prépare des choses simples, des pâtes aux légumes que je leur fais découper. J’aime l’idée de leur apprendre à cuisiner un repas.

Bricolage, saut d'obstacle et pizza

Ma fille est une passionnée des chevaux. Sa leçon d’équitation du samedi matin au manège est donc l’occasion d’un moment privilégié avec mon fils de six ans. J’amène un sac à dos rempli de crayons et de petit matériel. Et pendant que ma fille vit sa passion, je nous organise une petite session de dessin et de bricolage. On découpe, on construit des avions de papier... À midi, nous irons comme presque chaque fois manger chez Fico, le nouveau restaurant de mes amis Nadia et Silvano, rue Américaine (lire p.62). Les pâtes sont excellentes, les antipasti exceptionnels. Mais ce sont surtout des amis.

Avant, nous avions l’habitude de nous retrouver le samedi. Donc, depuis l’ouverture de leur restaurant, notre rendez-vous hebdomadaire se passe là-bas. L’après-midi, je les emmène voir une expo, ou parfois, on passe chez le bouquiniste Pêle-Mêle... J’aime leur montrer l’art, mais je pense que cela doit se faire naturellement. J’aborde cela avec eux d’une manière ludique, je cherche à les faire rentrer dans les œuvres avec leur regard. On cherche ensemble les paires de lunettes, les chapeaux ou les détails dans un tableau... Je veux qu’ils s’approprient les œuvres sans qu’ils ne soient surchargés de références.

Saturday night fever

Le samedi soir est un des rares soirs où je sors. Mais je dois bien avouer ne pas aimer changer de crémerie, j’ai mes petites habitudes. J’aime bien rester en terrain connu. Je suis originaire de Tournai et c’est une région où les chouettes endroits de sortie sont assez rares... À Bruxelles, je sors donc presque chaque fois dans les trois mêmes endroits : Chez Richard au Sablon, Chez Franz près de la Place Brugmann ou au Jalousy, rue Haute. Quand j’ai fait le tour, il est déjà bien assez tard (rires).

Brunch et puces

Le dimanche matin, c’est sacré, je suis place du Jeu de balle. J’en profite pour aller chez mon galeriste MACADAM. Avec ou sans les enfants, on m’y verra chaque dimanche, c’est un rituel. Certains trouvent que c’est envahi par les touristes mais, pour moi, c’est au Marché aux Puces que l’on peut ressentir l’ambiance type de la vie bruxelloise. J’y allais avec mon grand-père, c’est un endroit chargé de souvenirs et je fais perdurer cela quand j’y emmène mes enfants. J’aime l’idée de leur inculquer cette notion de l’âme des vieux objets, du recyclage, de la récupération...

Et aussi l’idée que l’on peut se faire plaisir avec un objet qui ne coûte presque rien. On chine des petits outils, des livres, des jouets...

Guili-guili du dimanche soir

C’est assez calme, mais très câlin, le dimanche soir. Je crois que tous les parents séparés connaissent bien cette sensation de fin de week-end, quand on sait que le lendemain, on déposera les petits à l’école et qu’on ne les verra plus pendant une semaine. Je profite à fond de ces derniers moments. On promène la chienne de la voisine, on fait les devoirs, et puis une sorte de minisoirée pyjama, qui finit toujours en partie de chatouille, que je perds, forcément, car ils se liguent contre moi ! (Rires)...

Retrouvez Denis Meyers sur Instagram - denismeyers.com