Que faites-vous ce week-end Isabelle Arpin ?

La cheffe chouchou des foodies bruxellois passe souvent ses fins de semaine aux fourneaux. Mais s’accorde aussi des moments pour elle ou pour ses futurs projets...

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTOS D.R. |

Job job job

Les vendredis et samedis soir sont chargés en restauration, je bosse donc toute la soirée. J’ai repris la cuisine du 345 (son restaurant situé au 345 avenue Louise, ndlr) depuis novembre dernier ; c’est encore un jeune projet qui me demande beaucoup d’énergie. On termine souvent le service du soir par un verre tous ensemble dans l’espace fumoir sous le restaurant. Cela ponctue nos semaines de fous. Mais comme je suis un peu boulimique de boulot, entre deux services je suis en réunion, je prépare des événements, des collaborations... J’essaye de pimenter le quotidien. Je ne suis pas heureuse quand les choses deviennent trop routinières. Les événements me mangent beaucoup de temps, mais c’est chaque fois un nouveau challenge, ce sont de grosses mises en place, il y a toute l’élaboration du menu avec le client, c’est créatif et cela me change. En fait j’aime ça !

Sur le green

Le samedi midi, nous sommes fermés, donc avant le service du soir, je serai en repérage sur le lieu d’un futur gros événement. Mais, en général, je profite de l’après-midi pour prendre l’air. Je me balade, je vadrouille... Quand j’ai le temps, je roule jusqu’à Ostende, où je joue au golf. J’ai vécu dans cette ville, je suis donc inscrite au Royal Golf Club d’Ostende (photo), j’y ai mes habitudes. C’est un sport qui me fait beaucoup de bien parce qu’au final, c’est une discipline qui vous vide vraiment la tête. Impossible de jouer au golf convenablement si l’on n’est pas concentré sur sa partie. Et puis il y a l’air de la mer et ces grands espaces. Cela contrebalance ma vie en cuisine, un peu confinée.

Quand je reste à Bruxelles, j’ai aussi envie de voir des amis, je suis une habituée des restos sans tralala où on mange bien dans une ambiance relax, comme la Belle Equipe dans le quartier Dansaert, le Crab Club ou le Maru à Ixelles... Là, on connait mes goûts par cœur, j’y vais les yeux fermés, je donne rendez-vous à des potes et on refait le monde. J’aime retrouver mes amis au restaurant car je reçois très peu. Mon “chez moi” est plutôt un refuge, mais je suppose que je ne suis pas la seule cheffe à ne pas avoir envie de cuisiner pour les autres quand je suis en congé... 

Eloge de la paresse, ou presque

Le dimanche est une journée de totale paresse : je traîne au lit, et j’espère presque qu’il fera mauvais afin d’avoir un bon prétexte pour ne pas sortir de chez moi (rires). Le dimanche est aussi un jour ou j’essaie de récupérer tout le temps que je ne prends pas pour moi dans la semaine. Donc, quand vient l’après-midi, je lis des magazines, en regardant des séries télé, avec mon ordinateur sur les genoux...

Sinon, souvent, je prends le brunch chez Ici à Ixelles, une petite cantine bio et épicerie fine où tout est vraiment bon. C’est à deux pas de mon nouveau chez moi: je viens d’emménager dans le quartier Brugmann. C’est un gros choc après avoir habité plusieurs années en plein cœur du centre-ville. Par contre, vivement l’été que je puisse à nouveau aller au restaurant en trottinette, j’adore ça pour circuler en ville, cela doit être mon côté petite fille ! (rires).