Que faites-vous ce week-end Laurent Gerbaud ?

Le chocolatier le plus sympa de Bruxelles passe son week-end à échanger, à partager sa passion... et quelques gourmandises aussi !

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTO D.R. |

Mendiant géant

J’ai un dîner prévu ce vendredi, je serai chez Patou Saint Germain, la styliste qui a dessiné la robe en chocolat que nous avons présentée au défilé du Salon du chocolat, avec quelques amis. C’est un chouette rendez-vous parce que quand le salon ferme, on est tous crevés. On remballe et on file. Alors, on aime se retrouver quelques semaines plus tard pour fêter cela ensemble. Bien sûr, je gère la partie sucrée. Je ne viens jamais chez des gens sans apporter de chocolat, mais pour les amis, j’ai un truc extra : je fais un mendiant géant sur une grande plaque de pâtisserie, j’y coule une toute fine couche de chocolat, je parsème de fruits secs qui s’y figent. Quand j’amène ça comme dessert, les gens se régalent, c’est à la fois tendre et croquant, avec le goût du chocolat.Etpuisçaclaque!Vousimaginezl’effet”Waouh”quandon débarque avec ce genre de dessert. Mes amis les plus proches sont habitués, évidemment, mais ils en redemandent ! (Rires)

Atelier bilingue

Le samedi est la plus grosse journée de ma boutique au Mont des Arts. Évidemment, je suis sur place. C’est aussi la journée des ateliers du samedi matin. Je donne cours à la boutique, c’est ouvert à tous, mais il faut s’inscrire car je ne peux recevoir que 15 personnes à la fois pour que ça reste convivial. C’est super car il y a aussi bien des familles que des touristes, des expat’... Cela donne un super mélange. Je fais tout le workshop en français et en anglais, je saute constamment d’une langue à l’autre, c’est assez cocasse. L’atelier comprend une partie fabrication : les gens travaillent et pendant que ça sèche, on attaque une séance de dégustation de chocolat. On démarre avec du noir, le plus simple, et on monte dans les sensations, vers des chocolats d’origine, plus fins, plus acidulés, plus amers. On goûte le fruit, la vanille, les parfums, on joue sur les émotions... Et quand, pour finir, on revient au simple chocolat noir du début, c’est le choc pour tout le monde.

Le samedi soir, au gré des amis qui débarquent à la boutique en fin de journée, avec ma compagne Sophie, on s’offre un petit resto dans le centre-ville. C’est souvent une pizza chez Santino, au restaurant Paradiso, rue Duquesnoy ; parfois aussi au Mirante, au Plattesteen. Sinon, j’aime aussi manger chez mon pote Dirk, des Brigittines. C’est généreux, hyper savoureux — je suis un fan de son Zenne Pot, son plat signature. Et le staff est adorable. Je suis un habitué, mais les fins de soirées sont dangereuses, car on a tendance à finir dans le cellier, sous le bar... (rires).

Frites, potes et chocolat chaud

Le dimanche matin, je suis au marché de Boitsfort dès 7 h, où je ens un stand depuis des années ! Je continue à aimer faire les marchés, parce que c’est là que j’ai démarré mon activité. C’est un endroit où les clients sont devenus des amis. C’est le seul moment de la semaine ou durant huit heures d’affilée, je suis fixe. Mes amis et ma compagne savent qu’ils peuvent m’attraper là et c’est devenu un point de rendez-vous pour se taper la cloche. On va se chercher des frites, du fromage ou même des nems. On se fait un chouette apéro, c’est mon stamcafé... Je dois bien vous avouer qu’après cela, une petite sieste s’impose (rires). Puis je vais faire la fermeture de la boutique avec l’équipe. On est ouvert sept jours sur sept et j’aime finir la semaine avec eux avant de rentrer pour une soirée canapé en famille, avec ma petite femme...

www.chocolatsgerbaud.be