Que font ces personnalités belges du petit écran loin des caméras ?

Visages connus du petit écran, ces personnalités nourrissent en parallèle des passions qui les ont conduits à monter leur propre business, loin des caméras. Un plan B  ? Pas tout à fait...

Par Sigrid Descamps. Photos D.R. sauf mentions contraires. |

Les accessoires canins de Maureen Louys

Dans la vie de Maureen Louys, deux êtres occupent une place à part : Sidonie et Juliette… Ses teckels! C’est avec l’un d’eux qu’est d’ailleurs née Who’s that dog, sa gamme d’accessoires stylés pour chiens (nœuds, laisses…), que la jeune femme a lancée voici bientôt trois ans. Je suis issue d’une famille d’artisans, mes parents sont bijoutiers. J’ai grandi dans cet environnement avec l’envie d’avoir, moi aussi, un jour, mon propre atelier. L’idée de Who’s est née avec l’envie d’un collier pour mon chien dont j’avais rêvé et que je ne trouvais pas en magasin. Alors, je l’ai fait moi-même…

Le projet a fait son chemin, le nombre de colliers a augmenté, la clientèle a répondu présent… Trois ans plus tard, le succès est au rendez-vous et rien ou presque n’a changé dans le fonctionnement de sa société : Je bosse toujours chez moi, dans ma chambre d’amis qui est devenue mon atelier. Je passe mes dimanches à dessiner des prototypes, je pars sur les routes dans mon van VW pour aller sur des salons… Je fais tout sauf le travail de couture pure, que je confie désormais un atelier, car il me devenait difficile de répondre à la demande. Mais il reste des étapes que je ne délègue à personne : la création des prototypes, les assemblages, le catalogue…

Suivie par toute une communauté, la businesswoman a-t-elle été aidée par son double animatrice ? Oui, clairement, ne serait-ce qu’au niveau médiatique. Pas mal d’articles sont parus dans la presse, qui m’ont aidée à faire connaître la marque. Sans ma notoriété, je n’en aurais sans doute pas eu autant. Et puis, sur les salons, quand les gens me reconnaissent, ça brise tout de suite la glace. Les deux métiers sont donc compatibles, mais on peut imaginer que l’un finisse par effacer l’autre. Ce que Maureen, réaliste, confirme en souriant :

Avec ces accessoires, j’ai trouvé le projet qui me plaît, créatif et personnel. Et que je peux gérer tout en gardant mes activités à l’écran. Comme je suis mon propre boss, tout se goupille bien. Mais c’est clair : à long terme, je projette de ne plus vivre que de mon entreprise. Il faut être réaliste : une carrière en télévision, c’est comme une carrière sportive, elle finit toujours par s’arrêter à un moment ou l’autre. Autant que j’y sois préparée. Et surtout, avec un projet qui m’éclate et m’épanouit totalement.

www.whosthatdog.be

Les antipasti de Jean-Michel Zecca

La passion que nourrit Jean-Michel Zecca pour la cuisine italienne tire son origine au plus profond de ses racines pugliese. Après l’avoir notamment déjà exprimée voici une dizaine d’années au travers d’un livre, La cuisine de mon père, l’animateur l’attise de plus belle avec un resto, Felicità, à Waterloo. 

Ce n’est pas un restaurant italien, précise l’intéressé, mais un restaurant où l’on mange comme en Italie. Une nuance qui fait la différence. Aux fourneaux, on trouve Renato Carati, ancien chef de La Table des Matières, et ami de longue date de Jean-Michel. Je n’aurais jamais pu envisager de m’associer avec quelqu’un d’autre, il est presque de la famille. L’idée était présente depuis quelques années déjà, mais l’occasion a fait le larron. Quand Renato s’est senti prêt, il a fermé son établissement montois et nous avons planché ensemble sur ce projet. Moi, je gère ce qui touche à la communication, les relations publiques… Je suis donc sur place souvent, mais  je ne cuisine pas !

Le projet a-t-il été facilité par sa popularité ? Jean-Michel a du mal à en évaluer l’influence. Nous n’avons certes pas rencontré de réticences de la part des investisseurs, mais la popularité est à double tranchant. D’une part, elle facilite clairement notre visibilité. De l’autre, elle fait venir aussi des gens qui franchissent la porte avec un a priori négatif, façon “Alors, Zecca fait de la cuisine maintenant ?!” À nous, de les faire repartir avec un sentiment positif.

Quand on demande enfin à Jean-Michel si le Felicità marque un premier pas vers une autre voie, il balaie la question en souriant : Mon fantasme est d’arrêter ce métier avant que ce métier ne m’arrête. J’ai vu trop de confrères partir contraints et forcés. Mais le moment n’est pas encore venu. Le Felicità n’est pas un projet purement mercantile ; il est nourri par et pour le plaisir, il m’aère l’esprit...

Felicità, 528 chaussée de Bruxelles, Waterloo. www.facebook.com/felicitabonheur

Le centre d'être bien de Julie Taton

Entre la Finlande et Julie Taton, c’est une vraie love story. C’est là-bas que son mari Harold l’a demandée en mariage. Et en finnois, “être bien” se traduit par “Hyvin”… Le nom que l’animatrice et son époux ont donné à leur “second bébé” : un centre non pas de bien-être, mais “d’être bien”, qui a ouvert ses portes voici quelques jours, dans le Brabant wallon. Les clients viennent chez nous avec la possibilité de recevoir des soins mais l’idée est aussi de les accompagner pour un travail de fond, plus global, qu’ils aient l’occasion de pouvoir se reprendre en main. On insiste sur la prise de conscience…

Un projet que le couple nourrit depuis un moment : Harold et moi avions envie de monter un business à deux, qui nous corresponde… On a alors eu l’idée de réunir différentes disciplines et experts en un seul lieu. Plutôt que de parcourir les quatre coins de la Belgique, on peut désormais les rencontrer dans une seule et même maison, où l’on soigne à la fois le corps et l’esprit. On propose de l’esthétique, mais aussi de la diététique, avec par exemple des packages qui vont du soin au coaching mental. Il y aura aussi des ateliers, des cours de méditation, d’énergétique, de cuisine, de pleine conscience… On va aussi proposer des massages dans le jardin. L’idée est que la maison vive, qu’elle évolue avec nous et avec notre clientèle.

Sa popularité est-elle un atout dans ce domaine loin de la télé, ou un handicap ? Jusqu’à présent, c’est un atout. Les gens me connaissent et me font confiance. Ils savent que quand je propose quelque chose, c’est que j’y crois. C’est le résultat d’une relation de confiance tissée depuis des années. Quid dès lors de sa carrière télévisée ? Il n’est pas du tout question de l’abandonner. Elle reste quelque chose qui m’anime. Ce métier me permet d’agencer mon agenda comme je le veux, puisque je ne travaille pas sur une émission quotidienne. Et puis, je bosse ici avec mon mari : il est clair que je n’y serai pas arrivée seule. On s’épaule bien l’un l’autre.

Hyvin, 5 avenue des Chasseurs, Waterloo, www.hyvin.be

Le royaume des animaux de Sandrine Scourneau

On reste à Waterloo, en couple, avec Sandrine Scourneau qui gère, avec son époux Fabrice, une enseigne Poils et Plumes depuis décembre 2017. Une évidence pour la belle animatrice, grande amoureuse des animaux : J’ai toujours vécu entourée de chats, chiens, hamsters… et je suis marraine de l’asbl Sans Maître, qui aide notamment les personnes en situation précaire à maintenir le lien avec leur animal de compagnie en prenant en charge la partie alimentaire.

Cela fait sept ans déjà que mon mari et moi souhaitions ouvrir un magasin pour animaux. Mais à l’époque, Poils et Plumes n’existait pas encore et nous n’adhérions pas au fonctionnement des autres franchises existantes. Nous voulions nous investir différemment. Entre-temps, on a tenu un magasin de cuisine design, mais quand Poils et Plumes est enfin arrivé sur le marché, nous n’avons pas hésité. On s’est lancés avec eux !

L’établissement fait donc partie d’une chaîne, mais il correspond en tous points à ce que ce couple de passionnés cherchait : C’est le magasin que nous aurions ouvert nous-mêmes, il répond à nos envies, nos besoins. Nous l’avons décoré selon nos goûts. Je crois qu’il colle bien à notre image, c’est un lieu chaleureux, accueillant… C’est aussi une franchise très familiale, bien établie (...) si on craque pour un produit, on nous laisse carte blanche par exemple. On s’y sent donc bien. Et puis – élément primordial pour nous – il existe une vraie relation de proximité avec la clientèle. On connaît les noms des gens et de leur chien, on voit des chiots grandir…

Que trouve-t-on dès lors à cette adresse ? De la nourriture, des accessoires, des jouets… Nous refusons par contre de vendre des animaux. Pas de vivant chez nous (rires). D’abord, parce cela demande une autre gestion, ensuite parce que mon cœur est trop petit, il ne le supporterait pas. Je sais qu’un petit lapin avec une oreille cassée, par exemple, a plus de mal à trouver un acquéreur. Il finirait donc chez moi au bout de quelques mois ! Et ma maison ressemblerait à une ménagerie ; l’Arche de Sandrine, ce n’est pas possible (rires). Par contre, on a un dogwash (self-service de toilettage pour chiens, ndlr); nous les sommes les seuls à offrir ce service dans la région.

À cause des tournages, je ne peux pas y travailler tous les jours. La télé occupe toujours une grande partie de ma vie professionnelle et cela me plaît toujours autant. Il n’est pas impossible qu’à terme, je ne me consacre plus qu’à ce magasin. Mais pour l’instant, entre mes deux jobs, ma vie s’équilibre très bien! 

Poils et Plumes, 505A chaussée de Bruxelles, Waterloo, www.poilsetplumes.be