On a testé pour vous la conduite semi-autonome

Hakan Samuelsson, CEO de Volvo annonçait en mai dernier devant l’ONU que son objectif était: « plus aucun mort ni blessé grave dans une nouvelle Volvo à l’horizon 2020 ». Volvo équipe désormais tous ses modèles du système d’aide à la conduite le plus abouti, au point de transformer ses véhicules en voitures semi-autonomes. On l’a testé pour vous !

Par Ingrid Van Langhendonck. Photos : Volvo. |

Nous avons été invités à tester cette nouvelle manière d’envisager la route lors d’un essai. Exit les essais voiture remplis de termes techniques ce test voiture-ci parle notre langue... Direction Barcelone. La ville en décembre est froide, mais ensoleillée, entre le port, le centre-ville et les grands axes qui encerclent la ville, tous les types de route ont été empruntés aujourd’hui. 

Une voiture hyperconnectée

Volvo sait dessiner de belles voitures, assurément. Mais ce qui lui permettra de se distinguer des autres se cache avant tout dans toute une série d’options liées à mon smartphone. En effet, la voiture embarque une technologie wifi qui permet de communiquer avec l’app Volvo On Call que l’on installe en cinq minutes sur mon smartphone.

Résultat : me voilà connectée à mon véhicule avec une géolocalisation qui m’évitera de parcourir les parkings et un bouton qui fera klaxonner la voiture quand je ne suis plus qu’à quelques mètres. « Bonjour, je suis là ! » … J’apprends qu’on peut y programmer la température intérieure du véhicule, fini les frissons en s’installant au volant le matin et que je peux y intégrer déjà l’adresse de mes rendez-vous afin que la voiture pré-programme le GPS. Un GPS couplé avec mon smartphone, donc toute une série de mes applications y sont installées. Ecouter Spotify ou consulter yelp pour savoir où j’irai déjeuner, ça nous parle !  Autre innovation : le mode parking qui, sur l’écran montre la voiture, comme si un drône planait au-dessus pour me renvoyer l’image en plongée de mon véhicule avec tous les obstacles à 360°, étonnant. 

Mais revenons à nos moutons...

La conduite assistée, comment ça marche ?  

Les concepteurs ont voulu réduire ce que l’on appelle la 'charge cognitive' qui pèse sur le conducteur. La détection et l’atténuation des obstacles et autres micro sources de stress occasionnées lors d’une conduite en ville permettent de mieux appréhender la conduite en quittant le mode ‘conduite défensive’ … Sur la route cela se traduit par une aide à la conduite qui rend le véhicule quasi autonome : des protections anti-sortie de route, la détection des obstacles et le freinage d’urgence et le système ‘city safety’ qui offre une assistance à la direction.

Ce système sensé éviter les collisions s’avère dans la pratique assez perturbant : en effet, impossible de changer de bande, d’accélérer ou de se déporter si la voiture calcule un danger de collision. Toute une série de réactions qui me donnent l’impression que quelqu’un conduit la voiture à ma place par moments ; c’est un peu effrayant. Même si il semble évident qu’une fois que l’on s’y adapte, le système offre un confort et une sécurité hors norme, je m’empresse de vérifier que l‘on peut les désactiver à la demande et les réactiver ensuite un par un au fur et à mesure que j’apprivoise le système… 

Dans l’avion qui me ramène à Bruxelles, je suis convaincue que je viens de toucher du doigt le futur de l'automobile. Les générations à venir vont s’y glisser sans problème, il y a fort à parier que si Monsieur Samuelsson remporte le défi qu'il s'est lancé, leur rapport à la mobilité sera assurément plus zen, face à une route qui ne sera probablement pas plus fluide…