Tour du monde avec Lost Frequencies

Depuis deux ans, la musique du jeune DJ belge Félix De Laet enflamme les dancefloors de Bruxelles à Bombay en passant par Palm Springs, Sao Paulo, Ibiza, Dubaï… Peu importe la saison, l’homme derrière Lost Frequencies transporte la foule avec ses titres irrésistibles.

INTERVIEW GILDA BENJAMIN . PHOTOS DR SAUF MENTION CONTRAIRE |

Félix De Laet fait désormais partie des références mondiales de la musique électronique. Issu d’une famille où tout le monde joue d’un instrument, ce pianiste de formation compose et fait ses arrangements sur synthé.

Après la sortie de son premier album Less Is More fin 2016 et un show de son et lumière féerique sur la Grand-Place de Bruxelles, il attend avec impatience son grand concert à Anvers le 6 mai prochain. D’ici là, il aura pris l’avion d’innombrables fois !

Comment gérez-vous vos voyages incessants ?

Je ne voyage plus tout seul, il y a au moins mon manager qui m’accompagne ainsi que mon photographe, la plupart du temps. Dans l’avion, je regarde beaucoup de séries et de mangas sur mon iPad. J’en profite aussi pour travailler ma musique en réalisant des démos sur mon portable, que j’exporte ensuite sur mon ordinateur à la maison. Une priorité : je bois beaucoup d’eau.

Conscient d’évoluer dans un milieu où les gens boivent pas mal d’alcool, je me restreins et je fais très attention à limiter ma consommation. Je m’autorise à me lâcher un peu plus lors des dernières dates de tournée. J’essaie de manger sainement. Enfin, le plus sainement possible. Un défi dans les aéroports, où il est tellement facile de se laisser tenter par des chicken nuggets ! Du coup, soit je ne mange rien, soit je m’offre un bon repas à l’hôtel avant de prendre l’avion.

Comment ne pas souffrir de décalage horaire ?

C’est sans doute le problème le plus compliqué à gérer, mais il est difficile de refuser certaines opportunités comme un festival au Mexique et un autre, la semaine suivante, en Inde. Selon les continents, je dors dans l’avion ou au contraire, me force à rester éveillé. Le plus difficile, c’est de me produire aux Etats-Unis, dans un club en pleine nuit, alors qu’il est presque 8H du matin pour moi ; la fatigue se fait alors sentir. Mais rien de tel que de vous retrouver face à une foule qui danse et s’amuse pour vous donner de l’énergie.

Prenez-vous le temps de visiter ?

Je me rends bientôt en Afrique du Sud et là, j’espère prendre quelques jours pour moi, mais je n’ai pas souvent cette opportunité. Je m’accorde seulement quelques moments de liberté quand ma petite amie m’accompagne. J’ai adoré jouer en Chine, à Shangai. Le public ne comprenait absolument pas ce qui se passait mais les gens ont dansé comme des fous. La musique électronique reste un style très nouveau pour eux, même s’ils connaissaient mes titres.

J’ai trouvé beaucoup d’énergie et d’amour au Mexique, ce qui est très caractéristique de l’Amérique du Sud. Comme j’apprécie beaucoup la Brazilian House, j’inclus toujours des remix de chansons brésiliennes quand je joue chez eux. C’est étonnant de voir comment les gens interprètent une chanson. Beautiful life évoquait pour moi des paysages de demi-saison alors que le public en a fait un tube de l’été.

Quel est l’aéroport qui vous a le plus surpris ?

Celui de Palm Springs, en Californie, lorsque je me suis rendu au festival de Coachella. Il se trouve simplement... dehors. Entre les arrivées et le terminal, il y a juste un parc avec des palmiers et une plaine de jeux. Le meilleur aéroport du monde, où j’ai mangé mon croissant, relax, sous le ciel bleu ! L’aéroport que je connais le mieux est bien sûr celui de Bruxelles : la route, le parking, le hall des départs… De toute façon, mon truc dans les aéroports, c’est de repérer les prises de courant afin de brancher mon ordinateur. Même si je m’assieds par terre, dans un coin, ça n’a pas d’importance, tout me va.

Vous avez souvent joué à Ibiza. Quelles sont vos bonnes adresses ?

J’ai connu Ibiza bien avant de m’y produire en tant que DJ car j’y allais en vacances avec mon père, dans le nord de l’île, un coin sans boîtes de nuit, très nature, du côté de Cala San Vicente. Depuis deux ans, je connais la fameuse Ibiza vive. Mon endroit préféré, à l’entrée de la vieille ville, où j’adore emmener mes amis après la fête pour prendre le petit-déjeuner, est le Croissant Show : un peu de jambon para negra, un jus d’orange, des gens un peu à l’ouest au petit matin, une ambiance incroyable. Quelles sont les meilleures boîtes de nuit au monde ? J’adore les boîtes outdoor. J’adore le Zero Gravity à Dubaï, le Fuse à Bruxelles, le Zig Zag à Paris, le Rooftop R2 à Marseille… Les boîtes brésiliennes sont superbes, très pro, stylées, super bien organisées. J’ai joué plusieurs fois à Sao Paulo, mais jamais à Rio.

Ce que vous aimez surtout à Bruxelles et en Belgique ?

Le Belga, place Flagey, je n’habite pas très loin. L’un de mes restaurants préférés est le Toucan sur mer, à Ixelles, pour son lunch, il a une excellente mayonnaise ! J’y vais souvent avec mon père. Sinon, j’aime me promener au Bois de la Cambre le week-end, quand l’accès est fermé aux voitures. Mais je suis rarement là le week-end, je me produis sur scène généralement. En été, ma grand-mère a une maison à Knokke, où toute la famille se retrouve. Au programme: la plage, le kitesurf, le vélo, les grandes tablées…

Less is More en concert le 06/05 au Lotto Arena à Anvers