Vodka. Si ce mot vous évoque d’emblée les pavés glacés de la place rouge, les matriochkas, les steppes enneigées, ou encore le petit blanc/soda de vos jeunes aventures nocturnes, sachez qu’il signifie en russe « eau-de-vie de grains », ou encore « petite eau ». Distillée depuis des années dans toute l’Europe de l’Est, c’est la Russie qui en eut le monopole de production jusqu’à la fin de l’URSS en 1991. Aujourd’hui, l’appellation n’étant pas d’origine contrôlée, on peut la fabriquer de Moscou à Tombouctou, en passant par… Cognac. En effet, aussi improbable que vrai, une des meilleures vodkas au monde est produite sur le sol français, et élaborée au milieu des plus beaux cépages de la région de Cognac. Et ce, depuis plus de 20 ans.
Une vodka née au milieu des vignes
Son nom : la Grey Goose. Fabriquée à base de grains de blés cultivés et distillés dans le Nord de la France, en Picardie, par le grand maître de chai François Thibault, dont le génie et le savoir-faire étaient autrefois entièrement consacrés au cognac, elle trouve l’origine de sa création dans l’esprit un peu fou du milliardaire américain Sidney Frank, un personnage haut en couleur qui eut l’idée saugrenue de faire de la vodka en France au milieu des vignes, au nez et à la barbe du peuple russe, mais aussi des vignerons du Sud de la France !
Double peine donc pour la Russie qui perdait le privilège de sa production et se voyait voler la place de producteur de vodka premium, mais aussi pour François Thibault qui dû se battre contre les irréductibles habitants de Cognac qui ne voulaient pas de cette vodka, et doubles efforts donc à fournir par la marque afin d’asseoir la crédibilité d’un produit dont nul ne conteste la préciosité et la réussite aujourd’hui.
Si la boire pure pour certains relève du challenge, il est fortement conseillé de la boire sur glace, car l’eau en révèlera les subtilités et le raffinement. Et si vous avez toujours l’impression que cela vous casse les dents à chaque gorgée, essayez-la en cocktail !