Vous pensiez être enrhumé à cause du froid ?

L’été a définitivement plié bagages et avec le chaud-froid auquel nous sommes exposés, il est parfois difficile d’échapper au rhume. Mais saviez-vous que le froid n’est pas entièrement responsable de votre nez qui coule ?

Photo by Anthony Tran on Unsplash. |

Mal à la gorge ? Le nez qui coule ? C’est certain, selon vous, vous avez pris froid et regrettez déjà de ne pas avoir mis un pull ce matin. Et pourtant, la baisse des températures n’a pas directement d’influence sur votre rhume. Inutile donc de compter sur vos écharpes, manteaux et bonnets pour vous protéger de la rhinite.   

En effet, le rhume est une maladie entraînée par un virus, non pas par le froid. Ainsi, si vous restez nu pendant des heures sur votre terrasse en hiver, vous aurez froid certes, mais si vous n'êtes pas en contact avec l'un de ces virus (il y en a plus de 200 !), vous n’attraperez pas un rhume. 

Mais pourquoi, alors, tombe-t-on si souvent malades durant les périodes froides ? 

Plus il fait froid, plus on se rapproche des autres

Lorsque les températures se rafraichissent, on a tendance à rester à l’intérieur. On prend le métro au lieu du vélo, on se rend dans des cafés et bars au lieu de prendre l’air au parc, et surtout, on aère moins qu’en été les espaces confinés. Résultat, les virus peuvent se développer en toute quiétude en passant d’individu à individu. Leur moyen de transport préféré ? Les microgouttelettes générées lors de la parole, de la toux ou de l’éternuement mais aussi par contact avec des objets souillés par les germes (comme les poignées de portes, mouchoirs usagés que vous laissez trainer…). 

Un seul moyen pour limiter la casse : vous laver régulièrement les mains. 

Plus il fait froid, plus nos muqueuses nasales sont fragilisées

Si le froid n’est pas un élément déclencheur du rhume, il existe toutefois une interaction entre le froid et notre corps. 

Premièrement, les petits cils se trouvant sur les parois des muqueuses nasales ne jouent plus aussi bien leur rôle de protection et de rétention de la poussière et des agents pathogènes à cause de l’air sec et froid. Résultat, les muqueuses plus irritées que d’habitude sont plus sensibles aux virus, notamment aux rhinovirus, principaux fauteurs de troubles du rhume.

Plus il fait froid, plus notre système immunitaire est affaibli

Deuxièmement, lorsqu’on a froid une vasoconstriction s’opère, c’est-à-dire que nos vaisseaux sanguins se contractent pour limiter les pertes de chaleur et maintenir une bonne température corporelle. Une vasoconstriction qui a pour effet de diminuer l’activité des globules blancs et donc, laisser libre champ aux virus.

Notez qu’il est possible qu’une carence en vitamine D, causée par le manque de soleil en hiver, affaiblisse également suffisamment nos défenses immunitaires et prédispose ainsi notre organisme à un risque accru d'infections diverses. 

Plus il fait froid, plus les virus sont résistants

Les virus sont thermo-dépendants, autrement dit, la température de l’air influe beaucoup sur leur développement et leur survie. Ainsi, lorsqu’il fait plus froid, ces derniers renforcent leur résistance : la coque qui les protège devient plus solide. La baisse de luminosité freine également leur dégradation sous l’action des ultraviolets.

Bref, sortir nu à -10 degrés ne vous donnera pas un rhume mais passer trois jours confiné chez vous avec votre enfant qui tousse, en omettant de vous laver les mains fréquemment, probablement.

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