Zoom sur ces nouveaux deux-roues qui envahissent la ville

Trottinettes, monoroues, skateboards électriques... Les citadins craquent toujours davantage pour ces nouveaux engins, gages de vitesse et de liberté.

Par Dorian Peck. Photos D.R. |

Debout sur une ou deux roues, mains libres ou accrochées à une sorte de canne, de drôles de silhouettes doublent les piétons... Impossible d’y échapper: depuis quelques mois, voire années, les trottinettes, hoverboards, gyroroues et autres petits véhicules urbains, souvent électriques, se multiplient sur les trottoirs. Les experts ont déjà appelé “nouvelles mobilités” ou “engins de déplacement personnel” (EDP) tous ces nouveaux moyens de transport électriques qui facilitent les déplacements en ville.

On se souvient des trottinettes en aluminium, qui avaient provoqué un vent de folie dans les années 1990. Mais le gadget était resté cantonné aux enfants ou adolescents, seuls quelques adultes acceptant de les utiliser. Les e-trottinettes, capables d’aller cinq fois plus vite qu’un piéton, ou la roue pesant environ 15 kilos sur laquelle est juché l’utilisateur, ont rendu ce type de déplacement plus attractif. Alors que l’hiver a été marqué par des épisodes de pollution de l’air et que la voiture devient synonyme de perte de temps, les citadins commencent à réfléchir à d’autres manières de se déplacer. Plus propres, plus souples, moins encombrants. Comment s’y retrouver ? So Soir fait le topo.

Le skate électrique

Après le vélo, la trottinette et les monocycles, voici le skate électrique,¬la coolitude en plus. Ces planches survoltées, que l’on croise déjà à New York et sur la côte Ouest, s’annoncent comme la dernière tendance pour se déplacer. Et elles font leur entrée en Belgique. Parmi les  marques stars : Evolve, Boosted, le Blink Board d’Acton (4,5 kg pour 10 km d’autonomie) ou encore le Spectra Pro de Walnutt.

Plus maniable qu’une planche à roulettes classique, ce miniskate doté d’un système de conduite intelligente communique en Bluetooth avec votre smartphone : une application règle la vitesse désirée et affiche le niveau de sa batterie. Autonomie annoncée : 20 km. Une petite révolution mobile, mais un brin plus vintage que l’hoverboard (lire ci-dessous).

On aime : son côté fluide, passe-partout et sa taille mini qui permet de l’emporter partout.
On regrette : le skate nécessite un peu plus d’équilibre et d’entraînement pour être bien maîtrisé.

Spectra Pro de Walnutt, 999 €. www.walnutt.com

L’hoverboard ”Retour vers le futur”

Voici sans doute l’engin le plus acrobatique : le Weebot Delta X. Il s’agit de la version roulante de l’hoverboard de Retour vers le futur  sauf qu’au lieu de léviter, l’appareil repose sur une grosse roue. Désormais un classique en ville, il a vu sa gamme s’étendre à des modèles deux-roues, connectés et tout terrain. L’overboard Classic annonce une autonomie de 20 km grâce à sa batterie intelligente Li-Ion de 36 V et à la puissance combinée de ses deux moteurs de 350 W chacun.

Pour qui ?Les surfeurs urbains avides de sensations.
On aime :avec ses lumières latérales et un peu d’obscurité, on a l’impression que son “passager” flotte au-dessus du sol.
On regrette : si vous ne maîtrisez pas un minimum le snowboard, oubliez.

Skate électrique de Weebot, 199 €. wee-bot.com

La trottinette Android

Filer droit, fièrement campé, debout, à presque 30 km/h : une nouvelle idée de la liberté ! La société française Archos, jusqu’ici connue pour ses smartphones, tablettes et drones, lance Citee  Connect, une trottinette électrique dont l’écran de pilotage fonctionne sous Android et affiche la vitesse et le chemin. 11,5 kilos, moteur de 250 W, batterie de 36 V, autonomie de plus de 10 kilomètres, GPS.

Pour qui ? Ceux qui hésitent avec la trottinette concurrente chinoise Xiaomi M365 ou encore avec un autre deux-roues non encombrant, comme le vélo pliable Gepida Miliare signé Bosch ou le tricycle compact Yikebike.
On aime : le cadenas intégré que l’on commande grâce à une application.
On regrette : son autonomie, inférieure à celle de la concurrente¬signée Xiaomi et du tricycle Yikebike.

Archos Citee Connect, 499,99 €. À partir de juillet.

Le Tesla du vélo

Nouvelle pépite belge, Cowboy ambitionne de changer la mobilité telle qu’on la connaît actuellement. Son arme ? Un vélo stylé, intelligent. Sa force : il est complètement intuitif. Pas de bouton, pas de vitesse. On se met dessus, on roule, et c’est tout. “Designed in Brussels”, le Cowboy dispose d’une batterie amovible, discrètement logée dans son cadre. Équipé d’un pignon fixe, il n’a pas de dérailleur. Le changement de vitesses devient pour ainsi dire automatique, via les capteurs et l’accéléromètre qui “sentent” la force que vous appliquez sur les pédales. Résultat : vous gardez toujours les mains sur le guidon. L’esprit libre et alerte. Tout confort sur les pavés.

Cowboy a aussi une  “app ” qui permet de connecter l’utilisateur à son vélo pour l’allumer et l’éteindre, le bloquer à distance en cas de vol, activer un tracking GPS pour choisir les itinéraires les plus courts. Autre innovation : grâce à la carte SIM intégrée, le service après vente devient vraiment intelligent. La plupart des diagnostics sont réalisés à distance. Et il se pourrait même qu’on détecte un problème avant vous. Taillé pour la ville, intuitif et so smart, le Cowboy s’adapte très bien à un paysage plein de relief comme celui de Bruxelles.

Pour qui ? Avec sa dégaine, il pourrait bien s’imposer comme le Tesla de la mobilité à deux roues, le prix en moins.
On aime : son design sobre, son côté intuitif et ses petits détails smart comme son feu arrière qui s’illumine lorsque vous ralentissez. Autre atout, son poids plume : 16 kg, là où les meilleurs e-bikes pèsent 23 kg et se négocient entre 3 000 et 4 000 €.
On regrette : le choix des couleurs réduit au noir, pour le moment… Mais la palette devrait s’étendre. Ce n’est qu’une question de temps.

Cowboy, 1 790 € (disponible en ligne uniquement), www.cowboy.bike.

L’ultraportable

Ce vélo électrique figure au Guiness Book des records comme étant le plus compact et le plus léger du monde. Il n’a pas de pédales, dispose d’une autonomie de 14 km, se recharge sur une prise électrique classique en 1h30, se replie sur lui-même en moins de 20 secondes et peut être porté sur l’épaule, dans un sac. Originalité : son guidon, équipé de clignotants, d’un klaxon, d’une gâchette d’accélération et de freinage, est à l’arrière.

Moteur électrique de 200 watts dans la roue avant, freinage électrique ABS avec récupération de l’énergie au freinage afin de recharger la batterie, phares led haute visibilité… C’est le king du bitume, mais en version ultraportable. Le déplacement urbain de demain, même s’il est très en avance : aucune loi ne prévoit son utilisation sur la voie publique.

Pour qui ? Les citadins actifs et aventuriers.
On aime : sa vitesse de pliage, sa taille et son poids.
On regrette : attention, sa vitesse peut désarçonner sur le trottoir.

YikeBike, 3 200 € pour la version fusion en aluminium, 4 580 € pour la version en carbone.

Le scooter pliable

Pépite russe implantée au Luxembourg, la société Ujet a conçu un scooter révolutionnaire : 100 % électrique, connecté et pliable. Cet engin présenté aux visiteurs du dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas s’avère très léger : à peine 43 kilos, grâce à son armature en fibre de carbone. Ujet se plie en deux pour prendre moins de place lorsque l’on souhaite le “ranger”.

Mais il est également un véritable objet connecté, qu’on peut contrôler à distance via une application mobile (déverrouillage, alerte en cas de vol, géolocalisation, système de commande vocale, etc). L’entreprise promet aussi une charge en deux heures pour une autonomie allant jusqu’à 150 km. Rien que ça.

Pour qui ? Les citadins actifs lassés de l’odeur et du bruit de leur Vespa.
On aime : sa batterie, qui peut se transformer en “sac à roulettes”. Facile à emporter au bureau et à recharger sur une prise électrique standard.
On regrette : son prix. Personnalisable, la machine est tout de même annoncée à 8 690 ou 9 890 € en fonction de la batterie choisie (70 ou 150 km).

Le véhicule sera commercialisé en Europe à partir de juin, sur le site Internet du fabricant uniquement. www.ujet.com