Adopter un chien, aider les plus démunis, etc. : les bonnes résolutions du confinement

Certains ont en effet mis à profit ces semaines à la maison pour s’ouvrir aux autres, pour enfin consacrer du temps et de l’énergie à autre chose que leur train-train. Deux démarches inspirantes.

Par Sigrid Descamps. Photo by Jamie Street on Unsplash. |

Aider les plus démunis

Isabelle, cheffe d’entreprise dans le secteur événementiel a enfin pris le temps de réliser un vieux rêve, consacrer du temps à ceux qui en ont le plus besoin. « En temps « normal », j’ai un emploi du temps bien chargé. Je partage ma vie entre mes deux enfants, mes amis et ma société (People4You). Comme beaucoup de gens travaillant dans le secteur événementiel, dès fin février, j’ai vu mon business en prendre un coup. Pressentant que la situation allait encore s’aggraver, j’ai très vite décidé de mettre mes plages horaires libres au service des autres. En réalité, l’envie de consacrer mon temps à aider les autres existait depuis longtemps, mais que je n’avais jamais eu le temps de la concrétiser. J’ai profité de celui que le confinement nous a offert. J’ai donc rejoint, grâce à un ami, l’association Cuistots Solidaires qui apporte des repas aux migrants et demandeurs d’asile – et avec la crise du covid-19, à de nombreux SDF également.  

Durant le confinement, l’association avait encore plus besoin de bénévoles. La majorité de ses habitués est en effet constituée de personnes de plus de 55 ans, et donc à risque, qui ont dû rester confinées chez elles. Toute nouvelle aide était donc plus que jamais la bienvenue. Et bonne nouvelle : elle a vu affluer pas mal de jeunes recrues. Concrètement, chaque jour où je n’avais pas mes enfants, je me suis rendue d’abord au parc Maximilien, puis sur le quai des Péniches, en face du site de Tour & Taxis, où ont été réinstallés certains migrants grâce à MSF. J’arrivais là vers 11h30 - parfois plus tôt car cela me permettait de parler avec les gens, de les écouter – et à midi, on offrait des tasses de café et de thé.

D’autres distribuent du riz, du lait, de l’eau, des produits sanitaires… Tout était hyper organisé, avec le respect des distances sociales. Quand je reviens de là, je me sens bien. J’imagine que c’est comparable à la sensation de bien-être qu’on éprouve après une séance de sport. Sauf que moi, ma discipline, c’est donner aux autres. Je reçois énormément en retour, humainement. Il y a de vrais liens qui se créent, des discussions… Aider les autres, c’est aussi se faire du bien. Une chose est sûre : la crise passée, je poursuivrai mon engagement, mais comme mon business reprendra – enfin, je l’espère ! – ce sera en soirée. »

Tentés ? Vous pouvez rejoindre l’association ou lui faire un don : Facebook/Cuistotssolidaires

Adopter un chiot

Julie, chanteuse, a pris un compagnon à quatre pattes, et pris le temps de lui faire une vraie place dans ce nouveau foyer. « Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé d’avoir un chien, mais petite, mes parents s’y opposaient. Mon compagnon lui, en a toujours eu… jusqu’à ce qu’il vive avec moi (rires). En appartement et il nous semblait difficile d’y vivre avec un chien. Mais nous avons emménagé à la campagne il y a peu, avec un jardin et l’envie s’est fait plus forte. Or la chienne - une border collie, la race sur laquelle nous avions porté notre choix ! – d’un voisin a eu une portée et nous avons recueilli un chiot durant le confinement. Le propriétaire s’est chargé de toutes les démarches nécessaires et nous avons remboursé les frais liés aux vaccins, à la puce...

Nous nous étions d’abord tournés vers des refuges, mais durant cette période, c’était compliqué et nous voulions un chiot que nous pourrions dresser tôt, pour qu’il puisse à l’avenir nous suivre partout. Il est arrivé chez nous mi-avril, nous l’avons surnommé « Doc ». Il a chamboulé notre quotidien. Il est adorable, sympa, intelligent et il amène de la vie dans la maison, même s’il fait plein de bêtises. Ca a eu des effets bénéfiques sur ma fille de six ans, qui souffrait énormément de solitude durant ce confinement. La présence du chien a un côté rassurant et réconfortant, comme s’il sentait notre peine, il vient se coller à nous pour des câlins. Ca nous fait du bien.

A la sortie du confinement, on prendra des cours de dressage. Autre effet positif : ce genre de chien exige au minimum une heure de sortie chaque jour, ce qui va nous obliger à adapter notre rythme, à instaurer de vraies longues pauses pour aller se promener tous ensemble. Ce qu’on a tendance à oublier quand on est concentrés sur le boulot. Notre fille et lui sont désormais doublement là pour nous rappeler la notion du temps. »

Tentés ? Adopter un animal incombe des responsabilités. Analysez votre situation (familiale, professionnelle ou médicale) avant de faire les démarches. Par la suite, contactez un refuge ou un élevage reconnu ou un particulier. Et veillez à être en ordre au niveau de l’identification, la vaccination, la stérilisation. 

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