Adopter un chien : que doit-on savoir avant de se lancer et où peut-on le faire en Belgique ?

Adopter un chien implique de nombreuses responsabilités. Avant de passer le cap, il y a des évidences, et puis des petits détails à connaître pour que la cohabitation se passe au mieux. Ludivine Nolf, chargée de communication au refuge Veeweyde,  nous partage tout ce qu’il y a à savoir avant d’adopter un compagnon à quatre pattes.

Coralie Lambret, Photo by Jametlene Reskp on Unsplash |

Avec la pandémie, le taux d’adoption de chiens en élevage et en refuge a explosé. Mais une fois le retour à la vie normale, les abandons ont suivi la même courbe. Les refuges belges débordent et sont même contraints de refuser des animaux par manque de place. Ce problème ne date pas d’hier mais semble s’amplifier. Ludivine Nolf, chargée de communication au refuge Veeweyde, se désole de ce phénomène : “Chaque jour nous devons refuser entre cinq et dix demandes d’abandon pour des grands chiens, car nous sommes complets”.

Dans tous les refuges et S.P.A. de Belgique, le discours est le même. La majorité des raisons qui reviennent pour justifier un abandon sont souvent similaires, “Les gens n’ont pas suffisamment de temps à accorder au chien ou ils n’ont pas la place dont il a besoin pour être épanoui, alors ils amènent l’animal en refuge”, explique Ludivine Nolf. Elle ajoute aussi que c’est un cercle vicieux car pour éduquer un chien, il faut du temps et sans ce temps, l’éducation est mal faite, “Parfois, les propriétaires nous ramènent un chien qui est devenu ingérable, qu’ils n’arrivent plus à tenir, parce qu’ils n’ont pas consacré le temps indispensable à son éducation” ajoute-t-elle. Plus de 80% des chiens présents dans les refuges belges sont des Berger Malinois ou des American Staff; deux races avec des besoins très spécifiques que les gens ne savent plus assumer lorsque le chien grandit. “En animalerie, on peut commander son chiot sur internet et se le faire livrer comme des courses, sans rien connaître de la race et ses spécificités. Quand il est petit, il est très mignon mais dès qu’il grandit, les gens ne savent plus comment gérer alors ils l’abandonnent”, se désole Ludivine.

Quelles questions se poser avant d'adopter ?

Que faut-il savoir avant d’adopter ?

Adopter un chien implique de nombreuses responsabilités dont il faut être conscient avant de passer le cap. La chose la plus importante est de bien connaître son mode de vie et de savoir si on dispose ou si on est prêt à disposer du temps nécessaire à l’éducation et au bien-être du chien. Toutes les races n’ont pas les mêmes besoins, et c’est aussi primordial de se renseigner au préalable “ Un yorkshire ou un bichon n’a pas les mêmes besoins qu’un Husky ou un Bouvier Bernois. Il faut savoir choisir le chien qui correspond à notre mode de vie”, développe Ludivine Nolf. On peut choisir un animal pour sa race, pour autant qu’elle colle à notre façon de vivre ou qu’on soit prêt à s’adapter.
Une autre responsabilité importante est la responsabilité financière.

Au-delà des coûts de l’adoption, il faut savoir assumer le bien-être du chien sur le long terme et prendre en compte les frais que ça implique. La nourriture, les visites chez le vétérinaire, le dressage, le matériel canin et les éventuels imprévus représentent une somme non-négligeable qui doit absolument être prise en compte avant l’adoption. “Certains chiens auront besoin de suivre des cours de dressage, voir un comportementaliste, ils peuvent tomber malades, se blesser,... et il faut les assumer dans ces moments-là également”, ajoute fermement Ludivine Nolf. Test achat a d'ailleurs récemment mené une enquête auprès de 1645 belges et il en ressort qu' en moyenne, les propriétaires de chien dépenseraient 2776€ par an pour leur chien, dont 797€ rien que pour la nourriture. Un calcul qui mérite d'être pris en considération.
Adopter un chien, comme n’importe quel animal, est donc une décision qui se réfléchit et se discute avec tous les membres du foyer pour garantir son épanouissement et son bien-être.

Où adopter en Belgique ?

Les refuges : Les refuges belges débordent de chiens qui ne demandent qu’à être adoptés. Pour adopter en refuge, il faut remplir certaines conditions, parfois strictes, mais qui garantissent le bien-être de l’animal. La procédure commence avec un formulaire d’adoption et ensuite, les demandes sont analysées au cas par cas. Les refuges s’assurent que le match entre le chien et les futurs propriétaires sera parfait.
Trois adresses de refuges belges
Veeweyde, Anderlecht
Sans Collier, Perwez
SPA La Louvière, La Louvière

Les associations de sauvetage pour les chiens étrangers: Dans des pays comme la Roumanie, les chiens sont maltraités, mal considérés et errent souvent dans la rue. De nombreuses associations œuvrent pour les sauver, les rapatrier et leur offrir une nouvelle vie en Belgique. Là aussi, il faut remplir certaines conditions pour que la demande d’adoption soit acceptée. Les critères sont assez similaires que dans les refuges, mais ces associations proposent souvent beaucoup plus de chiots car ils sont très nombreux à errer dans les rues. Certains chiens se trouvent en famille d'accueil en Belgique mais souvent, ils restent à l'étranger jusqu'à l'adoption.
Trois associations qui oeuvrent en Belgique
Happy Togheter
Nous Pour eux
Refuge de Alina et Anda

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