Alfa Stelvio... Retour au sommet !

La belle Giulia annonçait le grand retour d’Alfa, et ce tout premier SUV signé par la marque italienne confirme qu’il ne s’agissait pas d’un feu de paille !

Stéphane Lémeret |

Si Alfa a investi 1,3 milliards d’euros pour créer une usine ultra-moderne entre Naples et Rome, ce n’était évidemment pas pour se contenter d’y produire la seule berline Giulia !

La seconde étape de ce grand retour s’appelle Stelvio, du nom du col le plus haut d’Italie. Un beau symbole pour un SUV se voulant très dynamique, puisque cette route en lacets fut le terrain de quelques-unes des plus belles passes d’armes du fameux rallye Liège-Rome-Liège.

Très joliment dessiné, le Stelvio est 25 cm plus haut que la Giulia, sur laquelle il est évidemment basé. Les sièges avant en profitent pour être positionnés 19 cm plus haut par rapport à la route, et cela fait une grande différence. La position de conduite est en effet typée SUV.

Les amateurs du genre apprécieront mais du coup, la colonne de direction est un peu plus inclinée, et le volant moins vertical.Si le reste de l’habitacle est quasiment en tous points identique à celui de la Giulia, la qualité un peu moyenne de certains matériaux (notamment autour du levier de vitesses) ressort plus ici. Peut-être parce qu’Alfa n’a pas arrêté de nous parler « premium » toute la journée…

Confort approuvé

Même si le Stelvio est à peine plus encombrant que la Giulia (4 cm de plus), il est quand même sensiblement plus lourd : plus de 125 kilos de surpoids par rapport à une version Veloce de la Giulia, donc la 4 roues motrices. Car il faut préciser que le Stelvio, dans un premier temps du moins, n’est proposé qu’avec transmission intégrale. Heureusement, une version de base TD 180ch à roues arrière motrices verra vite le jour. Bonne nouvelle pour le fun, le prix, la consommation et le poids…

En attendant, réjouissons-nous déjà de l’excellente habitabilité proposée pour quatre personnes (le tunnel de transmission se révélant pénalisant pour l’éventuel 5e occupant). Et elles disposeront d’un coffre assez spacieux. Quant au confort de marche, il est remarquable, surtout pour un SUV. Il est juste dommage qu’Alfa ait fait quelques économies de matériel insonorisant. Notre voiture d’essai était en effet équipée du diesel 2,2 litres 210ch de la Giulia Veloce mais on l’entend plus que dans cette dernière, en tout cas en accélération.

Rien de dramatique mais il existe plus discret. Par contre, ce moteur est vraiment brillant, accélérant avec fougue, reprenant avec vigueur et distillant un plaisir de conduite certain. Il est très bien épaulé par la boîte séquentielle 8 rapports, qui fonctionne toujours parfaitement. Concernant les autres motorisations, seuls le 2.9 bi-turbo 510ch et le 2.0 T 280ch seront proposés dans un premier temps mais un TD 180ch et un 2.0 turbo essence 200ch apparaîtront rapidement.

Notre parcours d’essai était court mais comportait la descente d’un petit col, qui nous a permis de confirmer que le Stelvio n’était pas un SUV comme les autres. La direction est d’une précision étonnante, le sous-virage (tendance de la voiture à « tirer tout droit ») très peu sensible grâce notamment au fonctionnement intelligent de la transmission 4x4, et l’ensemble est vraiment réjouissant. L’esprit Alfa est donc présent, ce qui fait du Stelvio un des SUV les plus agréables à conduire !

Les plus

• Vraie Alfa
• Comportement dynamique
• Confort
• Habitabilité
• Style réussi

Les moins

• Surpoids par rapport à Giulia
• Insonorisation du diesel 210ch
• Qualité intérieure perfectible
• Prix de base de lancement élevé

Le Stelvio 2.0 T en quelques chiffres

• Moteur : 4 cylindres en ligne, bi-turbo essence, 1.995cc, 280ch à 5.250tr/min, 400Nm à 2.250 tr/min.
• Transmission : aux 4 roues.
• Boîte : automatique 8 rapports.
• L/l/h (mm) : 4.687/1.903/1.688
• Poids à vide (kg) : 1.660
• Volume du coffre (l) : 525
• Réservoir (l) : NC
• 0 à 100 km/h (sec) : 5,7
• V-max : 230 km/h
• Conso. mixte : 7 l/100km
• CO2 : 161 g/km
• Prix : 56.600€ TVAC