Inaugurée en 1968, la biennale INTERIEUR est née dans l’espoir de cartographier les changements dans le design et l’aménagement intérieur. Dans un contexte social en pleine mutation, l’objectif
était à l’époque de les partager avec le grand public sans se limiter aux professionnels, comme c’était le cas jusque-là dans les autres grands salons, et d’opter pour une approche 100 % contemporaine et créative.
Aujourd’hui, loin des foires mastodontes du secteur de l’ameublement comme celles de Milan, Cologne ou même Paris, la manifestation belge - toujours gérée par une association à but non lucratif -, est restée compacte (une centaine d’exposants cette année contre plus de 2 000 à Milan par exemple) mais qualitative. Entre les stands de marques établies, les plateformes dédiées aux créateurs émergents, les conférences thématiques et ateliers, ce salon offre une juste balance entre propositions commerciales, réflexion sur le secteur et ouverture à l’innovation. Cette année, on y fait encore le plein d’inspiration et de découvertes intelligentes...
1. Les gagnants des design
Comme chaque année, un jury récompense des créateurs ayant proposé des projets originaux dans les catégories “Objets” et “Espaces”. Dans le cadre de cette dernière, les cinq gagnants ont eu la possibilité de mettre en oeuvre l’aménagement d’un lieu de restauration dans la foire, à l’instar du Café Gyproc conçu par les designers Julien Renault et Paul Vaugoyeau.
www.julienrenaultobjects.com
www.paulvaugoyeau.com
2. Les bijoux lumineux de Michael Anastassiades
Elle avait fait sensation à Milan en avril dernier, la voici présentée sur le stand de l’éditeur Flos : la nouvelle série de luminaires de Michael Anastassiades Jewels after Jewels after Jewels fait le lien entre la parure du corps et celle d’un intérieur. Déclinés dans plusieurs formes et configurations, les différents modèles occupent l’espace avec beaucoup de délicatesse.
https://flos.com www.potierstone.be
3. La prouesse de FK1
Spécialiste belge des pierres naturelles, Potier Stone aime les défis : après avoir développé une plaque de chasse (oui, celle des WC) et un robinet invisibles, le fabricant présente aujourd’hui via sa nouvelle marque design PS Masters, un meuble lavabo ultraminimaliste où la fonction est totalement -et intelligemment- dissimulée. Conçu par l’architecte d’intérieur et concepteur Frederic Kielemoes, ce modèle FK1 est produit à seulement dix unités.
4. La télé arty de Samsung
Rien de pire qu’une télévision pour ruiner la décoration du salon. Pour remédier au problème, Samsung a conçu The Frame qui, outre son cadre ultrafin disponible en bois, est plus personnalisable que jamais : elle dispose désormais, grâce au Samsung Art Store, d’une collection de 800 chefs-d’œuvre provenant des plus grands musées, galeries et artistes de la planète. Éteinte, impossible d’imaginer sa véritable fonction !
5. Une dose de sang neuf
Au cœur de la foire, The Floor is Yours consacre un large espace à des jeunes concepteurs, nouveaux studios, aux collaborations créatives et aux instances éducatives. Les participants sont mis au défi de donner forme à leur partie du ’floor’ de manière aussi inattendue qu’innovante. Parmi les créateurs sélectionnés, on a pointé le jeune label Push collection et son mobilier graphique.
6. Les canapés voluptueux de Pierre Augustin Rose
Fruit d’une amitié entre deux antiquaires et une architecte, la collection de mobilier Pierre Augustin Rose se compose d’élégants canapés aux lignes voluptueuses, de fauteuils aux accents cubistes et de tables basses laquées à l’ancienne, le tout réalisé dans les règles de l’art par des artisans d’exception. Elle est présentée à la Biennale sur le stand de RR Corner qui la diffuse en exclusivité en Belgique.
7. Une visite à l'hôpital
Pour la quatrième fois consécutive, la Biennale s’aventure hors des halls du Kotrijk Xpo et investit quelques lieux dans la ville sous l’appellation TO OBJECT. Cette année, le cœur de ce off bat dans l’ancien hôpital Sint-Maarten aujourd’hui désaffecté. On peut notamment y découvrir le très intéressant travail du styliste et céramiste Harvey Bouterse, mais aussi celui de Sabine Marcelis, artiste basée à Rotterdam qui œuvre à la croisée entre art et design et dont l’utilisation très personnelle des matériaux et des couleurs se déploie ici dans l’entrée. L’agence créative belge Dift a quant à elle invité une vingtaine d’artistes à réinterpréter les caractéristiques du graphisme dans les domaines du design et de la décoration de ces 50 dernières années. Bon à savoir : cette programmation annexe sera visible plus longtemps que la foire, jusqu’au 4 novembre.
http://sabinemarcelis.com
http://www.hrvi.be
https://dift.be
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