Avril 2001, sortait sur les écrans « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain » : l’histoire d’une jeune fille solitaire qui, dans un quartier populaire de Paris, décide de répandre le bien autour d’elle par de petites attentions anonymes ou pas, quitte à s’oublier elle-même. Porté par Audrey Tautou (qui accédera au statut de star après ce rôle) et tout un casting étoilé réunissant notamment Matthieu Kassovitz, Jamel Debbouze, Yolande Moreau, Rufus... ; ancré dans une ville Lumière fantasmée – la touche de son réalisateur ; rythmé par les notes d’accordéon de Yann Tiersen… Le film séduit immédiatement le public: plus de 600 000 Belges iront suivre les aventures de la jeune héroïne dans les salles obscures. En France, le film sera vu par 8.6 millions de spectateurs. Et à cela s’ajouteront encore plus de 23 millions de personne dans le monde entier. Auréolé de quatre César (film, réalisateur, musique, décors), le film recevra également cinq nominations aux prestigieux Oscars et raflera deux Baftas.
Aujourd’hui encore, pour beaucoup de cinéphiles aux quatre coins du globe, Audrey Tautou reste à jamais « Amélie from Montmartre » et à Paris, les lieux du tournage ne cessent d'attirer les touristes. « Un succès comme celui-là, cela n’arrive qu’une fois dans une vie, commente le réalisateur, Jean-Pierre Jeunet. Car au départ, c’était un petit film très personnel, j’espérais juste qu’il soit bien reçu, qu’il ait son petit succès… Et c’est devenu un phénomène de société mondial ! C’est génial ! » Ce succès, le réalisateur l’explique de plusieurs façons : « Il y a une actrice extraordinaire, que les gens connaissaient alors encore peu, la musique de Yann Tiersen… C’est un film résolument feel good – un terme qui n’existait pas alors -, qui a touché la fibre de midinette en chacun de nous. Amélie fait le bien et ne demande rien en échange et surtout, elle valorise les petits plaisirs de la vie ! » Et si on prenait exemple sur elle en reproduisant certains petits gestes tout simples qui font un bien fou ?
Manger les framboises sur le bout des doigts
L’un des petits plaisirs gourmands de l’héroïne, à reproduire tel quel : plutôt que de dévorer des framboises dans une assiette, on les place au bout de chaque doigt avant de les engloutir. Régression assurée ! Un geste que l'on peut reproduire avec d'autres petits aliments qui se mettent facilement au bout des doigts...
Craquer la croûte d’une crème brûlée
Le film provoque une furieuse envie de crême brûlée. Pour l’anecdote, « le Café des deux Moulins, où j’ai tourné le film, en vend plusieurs par jour depuis, encore aujourd'hui », raconte le cinéaste. Un geste facile à reproduire: une fois que la crème (à faire soi-même ou à commander dans une adresse de qualité) est posée devant soi, on s'empare d'une petite cuillère, on tend l'oreille et on craque la croûte dorée. Cela n'a l'air de rien, mais quand on y prête attention, cela devient satisfaisant, le bruit seul du léger craquement fait saliver…
Faire des ricochets sur l’eau
Amélie aime lancer des cailloux plats qu’elle fait rebondir sur le canal Saint-Martin. Le geste peut sembler anodin et pourtant, provoquer des ricochets n’est pas si simple : il faut le bon caillou, le bon geste… Une technique qui, une fois maîtrisée, offre des heures de distraction et un immense sentiment de satisfaction.
Faire voyager un nain de jardin
Dans le film, Amélie « kidnappe » le nain de jardin préféré de son papa et le confie à une hôtesse de l’air, qui lui fait faire le tour du monde… L’idée à reproduire ? Embarquer dans sa valise non pas le nain de jardin du paternel ou du voisin, mais bien une peluche, un jouet à soi… que l’on immortalisera dans tous les endroits que l’on visitera. De quoi booster son envie d’évasion et de découvertes !
Et vous, quel geste d’Amélie vous a inspiré au quotidien ?
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