L’aventure Igor démarre il y a plus de trente ans. Peu s’en souviennent, mais Damien Claeys, graphiste de formation, s’installe au départ au Sablon, dans une petite boutique, où il vend des meubles chinés en Angleterre, puis rénovés dans son atelier. Après quelques années, il décide d’étendre cette activité et acquiert un terrain à Wavre, sur lequel il construit son magasin idéal, un showroom de 2500m2 sur plusieurs étages. C’est alors qu’il se lance dans la fabrication de meubles, d’abord en Pologne, puis dans un atelier en Roumanie, dans la région des Carpates. Benjamin Claeys : « C’est une région connue pour la qualité de son bois, et le savoir-faire de ses artisans. La production de mobilier se fait donc sur place depuis plus de 20ans ». Le concept cartonne, « car il nous permet de concevoir et dessiner le mobilier que l’on veut proposer à nos clients, tout en restant abordables face aux grandes marques belges ou italiennes».
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Un style particulier
Si le style Igor, au départ est un style qui fait la part belle au charme et à l’esprit cottage, alors très prisé dans le Brabant wallon, Damien Claeys est un curieux, il multiplie alors les voyages en Inde, au Maroc, en Turquie et Igor devient au fil des ans un univers aux multiples influences exotiques, un concept qui démultiplie les propositions et qui donne du cachet à un intérieur classique. Benjamin Claeys : « Le mobilier cottage est une style qui reste assez prisé dans le Brabant Wallon, mais étonnamment, il est fort demandé aussi dans la région d’Anvers, que l’on croirait plus pointue. Mais ce mobilier a évolué avec le temps, quand je suis arrivé il y a huit ans, j’ai fait un gros travail sur la conception, les finitions : je voulais garder l’ADN de charme de ce mobilier, mais lui donner toutes les fonctionnalités du mobilier contemporain. Cela a été un travail énorme sur la qualité, tout en restant fidèle à notre style. »
Moderniser sans dénaturer
Il y a huit ans, Benjamin, le fils de Damien, un architecte formé à La Cambre, rejoint en effet l’aventure avec son père et se donne pour mission de moderniser sans dénaturer. Il retravaille les détails techniques, mais il dessine aussi ses propres lignes et leur confère une touche plus actuelle. Aujourd’hui, Benjamin dessine toutes les collections vendues chez Igor, il commence par actualiser la ligne cottage, qui avait à l’origine été imaginée et dessinée par son père. « Je dessine aussi des collections plus épurées, plus contemporaines, mais qui restent dans l’esprit d’Igor. Car nous avons remarqué que notre clientèle, ici dans le Brabant Wallon, restait certes attachée à un mobilier à l’ancienne qui cadre bien dans les villas classiques, mais pouvait tout aussi bien se montrer très au courant des dernières tendances et sensible à des pièces plus pointues. Les réseaux sociaux ont parfois lissé les styles en design, tout est plus homogène aujourd’hui, mais ils accélèrent aussi les nouvelles tendances et le client du Brabant Wallon est très au fait des nouveautés, il se montre parfois limite avant-gardiste, nous sommes très attentifs à cela. »
Un ADN fort
Notre ADN, explique Benjamin Claeys, c’est le travail de la matière brute, il y a chez nous un amour du bois, du chêne et des bois peints ou du métal. Nous privilégions les matières nobles, le travail artisanal de qualité. C’est aussi ce que l’on recherche dans les marques avec lesquelles nous collaborons : des marques belges comme Ethnicraft, Sits, Mobitex, Pomax ou Ofyr, qui ont comme nous ce respect d’un certain savoir-faire et qui garantissent un sourcing européen. Ce n’est pas rien, cela signifie le respect des normes et des conditions de travail, des normes en ce qui concerne le transport et le respect de l’environnement. C’est une valeur ajoutée pour la plupart des consommateurs aujourd’hui. Et ça compte pour nous.» Les projets d’Igor pour l’avenir ? « Rester dans le coup (il rit) et maintenir cette qualité de service qui a fait notre succès. »
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