Imprevu Belgium, un label complet et accessible

En moins d’un an, Justine God est passée du statut d’acheteuse pour un groupe textile à entrepreneuse. À la tête d’un petit label distribué dans plus de soixante boutiques, elle cumule les casquettes de créatrice, responsable de production, commerciale…

Par Marie Honnay. Photos DR sauf mentions contraires. |

À quoi ressemble la femme Imprevu ?

La force du label réside notamment dans son accessibilité. Je ne parle pas uniquement de prix. Même si cet aspect des choses reste au centre de mes priorités. Je tente aussi d’offrir des propositions accessibles en termes de style. J’imagine des looks complets, combinables entre eux. Les pièces doivent être simples, faciles à comprendre et à s’approprier tout de suite.

Votre désir de rester accessible est-il compatible avec un souci d’éthique? En terme de production, notamment ?

Ma carrière précédente m’a permis de me construire un réseau européen, que je mets aujourd’hui à profit dans le cadre du développement d’Imprevu. Je travaille en étroite collaboration avec un atelier en Italie, en charge de la production de toutes mes capsules. J’y suis donc au moins quatre fois par an pour élaborer les collections. C’est un vrai partenariat.

Parlez-nous de la capsule automnale, en boutique pour l’instant ?

Elle est divisée en deux thèmes : le premier autour du noir & blanc et du pied-de-poule, chahuté par l’ajout de détails sportswear et de motifs passés à la loupe. La silhouette phare de la capsule se compose d’un pantalon de tailleur revisité, mixé à un sweater à pois et à un bomber fleuri rehaussé d’un bord de manches en lurex. Le second thème oscille entre romantisme et esprit casual : jupon en tulle midi esprit tutu, pantalon jogger en suédine, sweater à message décalé…

Le label n’en est qu’à sa quatrième capsule, mais le nombre de boutiques distributrices est la preuve que vous vous inscrivez dans la réalité du marché. 

Imprevu est basé sur quelques partis pris très clairs : mon choix de ne vendre qu’en boutiques multimarques et pas en ligne – ce qui, en 2017, est tout, sauf une évidence –, et le lancement de quatre capsules par an. De quoi coller avec les envies immédiates des consommatrices et proposer des produits très spécifiques, comme une série de pièces centrées sur les fêtes, par exemple.

Vous incarnez parfaitement l’esprit Imprevu et vous êtes très proche des boutiques qui distribuent votre label. Cette approche ultrapersonnelle, c’est votre réponse à un marché inondé de nouveautés ?

Si je souhaite développer la marque, je devrais passer par des distributeurs tant en Flandre qu’à l’étranger, mais je crois en effet que personne ne peut la défendre mieux que moi. L’aspect humain m’importe plus que tout autre chose.

www.imprevubelgium.com