La VW Arteon… la face des premiums !

Après la confidentielle mais extraordinaire Phaeton, VW lance ici sa deuxième incursion dans le monde du haut de gamme. Avec plus de succès ?

En tout cas, le constructeur fait ce qu'il faut pour que ça marche, d'abord avec un design bien plus expressif que ce qu'il propose d'ordinaire. De face, de trois-quarts, de profil, sous n'importe quel angle, l'Arteon a de la gueule, est agressive mais sans excès, et affiche une musculature bien proportionnée.

Paradoxalement trop VW ?

Avec près de 5 mètres de long, c'est peu dire que l'Arteon est spacieuse. L'espace aux jambes à l'arrière est particulièrement généreux et malgré le profil de coupé, le dégagement à la tête est parfaitement satisfaisant. Un passager arrière de près de 2 mètres sera toujours à l'aise.

Aux places avant, on peut juger de la qualité typiquement VW de l'habitacle, mais on se dit aussi que pour une voiture aux prétentions haut de gamme, on aurait peut-être aimé une présentation un peu moins VW, justement. Car si les équipements sont dignes du premium, l'ambiance n'est pas si différente de celle d'une Golf ou d'un Tiguan. Ce qui est déjà très bien, mais pas très "luxe".

Gros moteur

Côté mécaniques, VW vise juste avec – dans un premier temps – uniquement des moteurs 2 litres hauts de gamme : TDI 150 ou 240 chevaux et TSI 280ch. Plus tard arriveront des essence et diesel 190ch, ainsi qu'un 1.5 TSI 150ch. Tous les moteurs peuvent être associés à la boîte auto double-embrayage DSG7 et la transmission intégrale 4Motion peut être commandée sur certaines versions.

Soyons francs, l'expérience de conduite de l'Arteon n'est pas mémorable. Mais elle est en tout cas très agréable, et même apaisante. Car elle place haut la barre du confort et du silence, malgré un 2.0 TDI encore un peu trop présent. Ce qui est mémorable ici, c'est plutôt tout ce que la voiture peut faire à votre place…

Plus fort que Mercedes

Car VW s'offre le luxe d'inaugurer dans l'Arteon des aides à la conduite jamais vues, pas même chez les cadors de la sécurité que sont Volvo et Mercedes. Le secret ? La cartographie du GPS. Grâce à elle, les phares de l'Arteon peuvent éclairer un virage avant que le conducteur tourne le volant. Grâce à elle, le régulateur de vitesse intelligent peut adapter la valeur programmée le temps d'une limitation temporaire.

Grâce à elle, ce même cruise control permet de changer de direction à un carrefour ou gérer un rond-point sans toucher aux pédales. C'est lui seul qui ralentit avant jusqu'à la juste vitesse, et relance ensuite jusqu'à l'allure souhaitée. C'est une première, et c'est tout bonnement impressionnant. Tout comme le fait que si la voiture comprend que le conducteur ne contrôle plus le volant, elle activera seule les feux de détresse et ralentira de façon autonome. OK, ça une Mercedes le fait déjà mais l’Arteon regagnera en plus le côté droit de la route, quitte à traverser deux ou trois bandes de circulation pour cela.

Alors d’accord, 40.470 euros de base, c’est cher pour une voiture de constructeur généraliste. Mais cette grosse VW a tous les attributs technologiques et de confort d'une premium genre BMW ou… Audi. Elle n'est donc pas si chère que cela !

Les plus

• Design extraverti et musclé
• Habitabilité et coffre
• Nouvelles aides à la conduite impressionnantes

Les moins

• Sensations de conduite trop "normales"
• Ambiance intérieure pas vraiment luxueuse
• 2.0 TDI encore un peu trop sonore

La VW Arteon 2.0 TDI 240 en quelques chiffres

• Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 1.968cc; 240ch à 4.000tr/min; 500Nm de 1.750 à 2.500tr/min
• Transmission : aux 4 roues
• Boîte : auto DSG 7 rapports
• L/l/h (mm) : 4.862/1.871/1.450
• Poids à vide (kg) : 1.828
• Volume du coffre (l) : 563 – 1.557
• Réservoir (l) : 66
• 0 à 100 km/h (sec.) : 6,5
• Vitesse maxi : 245 km/h
• Conso. mixte (l/100 km) : 5,9
• CO2 (g/km) : 152
• Prix (€) : 52.160