Lamborghini Huracán Evo, un bolide solide avec cerveau

Avec son V10 sans turbo, la Lamborghini Huracán Evo la joue à l’ancienne. Mais ça ne concerne que la mécanique, car pour le reste, la technologie est de haut vol !

Si on met le SUV Urus de côté, contre 225.665€ minimum, l’Huracán Evo est celle qui permet d’entrer dans l’univers des supercars frappées du taureau. Elle existe en coupé, comme la version que nous avons essayée, de même qu'en cabrio nommé Spider. Dans les deux cas, c’est un V10 atmosphérique, donc dépourvu de turbo, qui la propulse. Ce moteur est déjà une attraction à lui tout seul, nous y reviendrons. Lorsque l’Huracán est équipée de quatre roues motrices, il développe 640 chevaux. Mais rappelons que la belle italienne est également disponible en version stricte propulsion (roues arrière motrices) et dans ce cas, histoire de ne pas rendre le comportement trop caractériel, sa puissance est dégonflée à 610 chevaux.

Roues arrière directrices

L’Evo se distingue de l’ancienne génération par ses sorties d’échappement relevées et par le becquet suspendu entre les deux feux arrière redessinés. L’aérodynamisme de la partie avant a également été revu pour plaquer la voiture au sol et améliorer la vitesse de passage en courbe. Mais un autre artifice est invisible à l’œil nu : la voiture dispose de roues arrière directrices !  

Plus vite en virage, toujours plus vite…

Pour démarrer le moteur, il faut lever le clapet qui cache le bouton « Start », juste en dessous de l’écran tactile. Comme si l’Huracán Evo vous murmurait : « Vous êtes bien sûr de vouloir m’emmener en balade ? ».
Évidemment, qu’on veut ! Et dès que le V10 s'éveille, on ne le regrette pas. Pied sur le frein. On enclenche la première vitesse avec la palette de droite. Gaz à fond. À chaud, ce V10 vous catapulte de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes dans un cri presque terrifiant ! Contrairement aux moteurs turbocompressés, il monte haut, jusqu’à 8.500 tr/min. Et les rapports passent à un rythme incroyable. 
La transmission intégrale offre une stabilité et une motricité à toute épreuve. Et puis, il y a ces fameuses roues arrière directrices qui repoussent sans cesse les limites de la voiture. À haute vitesse, il faut avouer que c’est assez déconcertant, car plus on accélère, plus on a l’impression que le train arrière veut passer devant. Mais en réalité, le train arrière ne fait que resserrer la trajectoire pour vous permettre de passer encore plus vite !

Du grand art

Et ce n’est pas tout, car c'est un véritable cerveau électronique qui a été greffé dans cette version Evo. Il se nomme LDVI, pour Lamborghini Dinamica Veicolo Integrata. En quelques mots, ce système anticipe tous vos faits et gestes. En étudiant vos impulsions (accélération, freinage, direction), votre mode de conduite (Strada, Sport, Corsa) et bien sûr l’environnement extérieur, le LDVI fait tout mieux que vous. Sans vous en rendre compte, ce cerveau automobile vous transforme en pilote, quel que soit votre niveau de compétences… Là, techniquement, c’est du grand art ! Et humainement, c'est une expérience hallucinante. Ou hallucinogène ? En tout cas, ça met les sens dans tous leurs états. Et n'est-ce pas ce qu'on attend d'une Lamborghini ?