L’art Belge s'admire... et se porte !

Consommer local, cela passe aussi par l’art et par la mode. Depuis 2017, Arteeshow marie les deux univers en proposant des pièces en série limitée illustrées de reproductions d’œuvres belges modernes.
 

PAR SIGRID DESCAMPS. PHOTOS : @arteeshow.brussels on Instagram. |

Christian Dotremont, Josse Goffi n, Mig Quinet, Élodie Antoine, Charley Case, Evelyne Axell… Des artistes belges modernes et contemporains parmi d’autres, dont quelques œuvres s’affichent sur les T-shirts, sweats, tote bags d’Arteeshow.

Lancée en 2017, cette marque belge originale a été imaginée par Lila Farget, une sculptrice française installée en Belgique, issue de l’école d’art de la Cambre. Attristée de voir parfois si peu de monde dans certaines expositions consacrées à des artistes belges, et mue par l’envie de les faire connaître à un plus large public, lui est venue l’idée de sortir les œuvres de leur cadre habituel, les musées et galeries, pour les intégrer sur un autre support, prisé notamment par les jeunes générations : la mode casual. Avec ce slogan : “L’art belge se porte bien” !

Editions limitées et numérotées

Toutes les pièces sont réalisées en Belgique, avec des vêtements en coton bio et certifiés fairtrade, explique Lila Farget. Et les œuvres sont reproduites par sérigraphie avec des encres à base d’eau pour le respect de l’environnement. Je produis peu de pièces, de 20 à 150 maximum. Je peux monter jusqu’à 300, mais pas au-delà, et je ne fais pas de réédition. Ce sont des séries limitées et numérotées, pour rester dans l’esprit artistique.

Je négocie soit avec les ayants droit d’artistes modernes, soit en direct avec les artistes contemporains. J’ai vite reçu le support de chacun. Ils sont très enthousiastes. Certains sont même très présents ; ils s’assurent par exemple à ce que je dispose d’images de haute qualité pour conserver la beauté des œuvres à l’impression. Et bientôt, j’apposerai à l’intérieur de chaque pièce une nouvelle étiquette, noir, jaune et rouge, pour renforcer encore la belgitude du projet.

Retour dans les musées

Les vêtements s’achètent majoritairement en ligne (avec retour gratuit), mais aussi dans quelques galeries et musées, notamment quand des artistes reproduits y sont exposés. Ce fut le cas au CIVA lors de la récente exposition 7 Arts, dédiée à l’avant-garde belge, où ont été vendues des pièces avec des créations de Pierre-Louis Flouquet, et au Delta de Namur, qui a ouvert ses portes avec une rétrospective d’Evelyne Axell. Cette figure emblématique du Pop Art, et élève de René Magritte, a d’ailleurs la cote auprès des clients d’Arteeshow. Ses œuvres comme L’Entretien ou La Femme au serpent, sont mes bestsellers, confie Lila. Prochainement, elle sera exposée en Suisse, au Muzeum Susch, où des vêtements seront mis en vente.

Des expositions comme cela me permettent de faire connaître la marque à l’international. L’an passé, par exemple, des pièces de Charley Case ont été vendues dans le cadre d’une expo au Musée du dessin et de l’estampe de Gravelines. Comptez 25 € pour un sac, 55 € pour un T-shirt, 75 € pour un sweat. Et cet été, vient s’ajouter une casquette, beige ou noire, sur laquelle est brodé un Coeur pincé d’Evelyne Axell (39 €). Et ce n’est pas tout… Je planche pour l’automne sur des écharpes en cachemire, avec impression à l’encre, mais aussi sur des chemises avec Élodie Antoine. À noter qu’à l’achat d’une pièce, l’acquéreur reçoit une carte postale reprenant des informations sur le créateur. Et pour aller plus loin, la section “Actualités” du site pointe les rendez-vous qui leur sont dédiés.

arteeshow.com

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