Le blanc, la couleur phare de l’hiver prochain déferle sur les podiums

Le monde de la mode nous avait bassiné les oreilles avec le retour en force de la couleur dans ses futures collections, antidote miracle à la sinistrose ambiante. Dans les faits, les premiers podiums new yorkais démontrent une situation un peu différente…

Par Marie Honnay, photos : photonews |

On a forcément repéré des couleurs vives sur le podium du label Coach qui a présenté une collection archi vintage ponctuée de touches de jaune presque fluo ou de Michael Kors, chouchou des stars, pour qui « vêtement » rime obligatoirement avec « statement » et qui, pour ses robes très glam’, a cette fois opté pour un jaune ou un fuchsia en total look. Mais à y regarder de plus près, même l’Américain habitué des soirées de gala avait invité le blanc dans son show hivernal. Pas un blanc gentil. Plutôt un blanc insolent et percutant : sur un manteau mi glamour, mi monacal, mais aussi sur une combi très eighties portée avec un manteau en fausse fourrure dans un même blanc immaculé et sur une robe du soir drapée sur le corps tel un foulard prêt à s’envoler. 

Le blanc envoie du lourd

Pareil chez le créateur Brandon Maxwell. Son manteau en satin écrasé blanc à double revers en impose. Comme si tout ce blanc donnait, en fonction des silhouettes, un mood entre « première communiante » et tenue princière. Et si, en donnant autant d’importance à ce que certains qualifient de « non couleur », les designers essayaient de nous faire passer un message ? Les deux fondateurs du label Proenza Schouler évoquent leur envie de glisser « de la beauté dans le chaos ambiant ». Nous y voilà.

Le blanc 2.0 serait donc un moyen de nous laver de tous nos pêchés. Chez Khaite, il contraste avec du cuir noir à l’allure plutôt agressive. Une dualité ange/démon presque cliché qu’on retrouve, dans une autre approche, chez Carolina Herrera. Si on oublie les cuissardes à la symbolique très forte, ce blanc-ci, forcément chic, vous donne un look de Première Dame. Mais la palme du « plus beau blanc » revient toutefois à Wes Gordon, le jeune directeur artistique de la griffe précitée. En fin de show, au moment de saluer, il est monté sur scène accompagné de Miro Hermes et François Bouchet, ses chefs d’atelier, tous deux sur le point de partir à la retraite et… sobrement vêtus de leur veste de travail blanche. Magique.

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