Le défilé Christian Dior : une collection automne-hiver articulée autour du noir

La maison Christian Dior a présenté sa nouvelle collection automne-hiver 2019-2020 lors d’un défilé couture au 30, avenue Montaigne de Paris. Une collection toute en noire, inspirée des cariatides, ces femmes-statues poétiques. Retour en images sur ce défilé au décor noir et blanc surréaliste.

PAR AFP. Photos : E.P.A |

A bas les talons! Telles les cariatides, les femmes Dior portent le poids du monde — d’un pas léger, drapées dans des tuniques et chaussées de spartiates revisitées dans une collection haute couture qui questionne le confort du vêtement.

Presque entièrement noires, ponctuées de rares couleurs, les créations de la Directrice Artistique révèlent ainsi toute leur puissance architecturale. Un concept qui suppose de repartir des fondamentaux, des fondations de la haute couture pour mieux les confronter aux modes de vie contemporains.

Inspirée du court-métrage d’Agnès Varda «Les dites cariatides» et rendant hommage à la passion de Christian Dior pour l’architecture, la collection s’interroge sur l’«l’habit et l’habitat», de l’espace et du temps, de la nature et de la culture, du flou et du tailleur constitutifs de la haute couture. Les vêtements haute couture se font «sur mesure» comme des maisons et dans lesquels on se sent bien.

Robes et vestes bar new look, tailleurs avec des jupes culottes, robes du soir ou robes de bal, les tenues sont pour la plupart noires pour souligner la pureté architecturale des formes.

La légèreté rime avec la modernité et passe par le jeu des transparences, les résilles qui reproduisent les motifs d’anciennes dentelles retrouvées dans les archives de Christian Dior sur les T-shirts, collants et voilettes qui cachent les regards charbonneux, pour une touche rock.

Noir c'est noir 

«Le noir est sûrement ma couleur préférée comme le blanc, elle fait voir la ligne. Je me reconnais dans cette couleur comme toute une génération. C’est une couleur de l’élégance et aussi de la séduction, religieuse, qui représente la richesse parce que dans les temps anciens il était très difficile de l’obtenir», souligne Maria Grazia Chiuri.

Le talon est presque banni de cette collection à part quelques escarpins à talons très bas portés avec des ensembles de jour. Les somptueuses robes du soir, courtes ou longues se portent avec des chaussures plates rappelant les spartiates.

Une idée également explorée par la scénographie imaginée par l’artiste féministe Penny Slinger. Dans un décor chimérique, elle fait revivre toutes les femmes qui ont animé, habité de leur esprit et de leur beauté, l’hôtel particulier de Dior : Catherine Dior, sœur chérie du couturier, amies et muses, petites mains et clientes fidèles. Une fusion entre féminité et architecture d’une intensité magique.

Retour en images sur ce défilé :