Le monoproduit : bon coup marketing ou gage de qualité ?

De plus en plus de créateurs de mode et d’accessoires se lancent dans la réalisation d’un seul produit. Pour se démarquer de la concurrence, atteindre un niveau d’excellence, faire le buzz ou par amour ? Décryptage dans votre So Soir ce samedi.

PAR MARIE HONNAY. PHOTOS D.R. |

Giulia, l'escarpin version perso

Le concept en bref. Un escarpin à talon de huit centimètres proposé, sur commande, dans 40 coloris, vendu par le biais de boutiques multimarques partenaires et livré en magasin ou chez les clientes en 48 heures.

Le visage derrière le label. Arnaud Vanderplancke, petit-fils du fondateur de la société Manexco. Il a d’abord poursuivi le travail amorcé par son grand-père, à savoir l’importation de la marque Hush Puppies en Belgique et au Luxembourg. Puis développé ses propres projets : la création, en 2012, du label de chaussures Sweet Lemon et, tout récemment, de Giulia.

Gage de qualité ? Selon Arnaud Vanderplancke, l’idée de se positionner dans ce créneau du monoproduit n’est pas venue tout de suite, mais seulement après avoir constaté l’excellent rapport qualité/prix de notre escarpin qui, rappelons-le, est produit en Europe. Du coup, il nous a semblé logique de le développer dans toutes les couleurs et matières possibles.

Carton assuré ou pari risqué ? Le concept du label repose sur deux piliers forts : la personnalisation, atout marketing redoutable, et l’immédiateté de la livraison, 48 heures. De quoi satisfaire les consommatrices pressées qui – cerise sur le gâteau – peuvent essayer l’escarpin en boutique avant de le commander dans le coloris désiré. Arnaud Vanderplancke : Pour nous, le risque est mesuré puisque nous avons développé un produit assez basique dont toutes les femmes ont besoin. Il est clair qu’avec un seul modèle, on n’a qu’une seule chance de plaire. D’un autre côté, le monoproduit permet de véhiculer assez rapidement une image de marque très forte. 

Tendances et monoproduit vont-ils de pair ? L’idée première, c’était de créer un modèle intemporel, donc pas forcément branché, précise Arnaud. Mais aujourd’hui, on constate un retour à un style féminin et au talon. On colle donc à une tendance, malgré nous. Ce qui, forcément, nous ravit.

Stratégie & développement. Au-delà de l’idée de monoproduit, la force du concept, c’est qu’il met en lumière une nouvelle méthode de vente. Arnaud Vanderplancke : Avec Giulia, nous ne devons pas stocker des milliers de modèles dans nos dépôts et nous n’imposons pas non plus de gros volumes à nos boutiques partenaires. C’est la combinaison de ces deux volets qui a contribué au succès. Et cela nous fait donc réfléchir à la création d’autres modèles sur le même principe.

www.giulia-shoes.com

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