Le Piercing, nouveau territoire du luxe

Longtemps considéré, à l’instar du tatouage, comme une technique réservée aux bad girls, le piercing est devenu archi-branché. Décryptage d’une tendance forte dans l’univers du bijou.

Par Marie Honnay, photos DR |

Ces deux dernières années, le marché de la boucle d’oreille a connu un vrai boom. Les femmes se font percer deux à trois trous par oreille et remontent le long du lobe… La marque de bijoux Imagin vient de lancer MG, un micro-boudoir rose poudré installé à l’arrière de sa boutique anversoise. Sous de gros globes en verre, des oreilles en silicone bardées de piercing donnent le ton. Chez AXL Jewelry à Ixelles, on perce les oreilles des modeuses deux fois par mois (à partir de 30 € + le prix de la BO). L’occasion de piocher parmi une foule de marques parisiennes branchées qui ont initié la tendance en combinant piercing et bijoux de luxe, dont Yvette Léon et ses propositions néovintage. 

Les modèles les plus populaires, sont pensés dans une approche stacking. Comme pour les bagues, on peut tout à fait jouer la carte de l’accumulation, jusqu’à sept perceuses sur une même oreille. Du lobe au cartilage, une foule de déclinaisons sont possibles aujourd’hui. 

Transgressif et chic

Les réseaux sociaux ne sont évidemment pas étrangers au phénomène. « A l’instar des tatouages minimalistes qui cartonnent sur Instagram, on est clairement dans l’accessoire de mode, plus du tout dans le bijou classique. Le piercing n’est plus considéré comme l’apanage des punks ou des hippies. Mais l’esthétique a évolué, fini les piercings avec les boules fluos et les barrettes disproportionnées.

Désormais, on recherche des bijoux subtils : des anneaux tous fins et proches du lobe, des petites puces, de fines chaînes. L’idée est d’accumuler des petites boucles d’oreilles minimalistes et élégantes, que l’on peut garder tout le temps, comme un bijou de peau.

Le piercing, c’est aussi le plaisir de pouvoir acheter des boucles d’oreilles désassorties et plus uniquement par paires. Quand on mise sur de l’or et des pierres, le budget est moindre. On peut ensuite faire l’assemblage qui nous correspond le mieux : uniquement des petits anneaux ou bien des puces et des anneaux, une petite chaine … Jouer sur les longueurs, les couleurs et les formes pour trouver sa composition idéale.

Aie !

Et ça fait mal, le piercing ? Oui, un peu tout de même. Surtout pour les plus téméraires qui craquent pour plusieurs perceuses en une séance. Chez MG, on ne perce une même oreille que trois fois maximum en un coup. En marge du lobe, plus dodu et donc moins douloureux à percer, la partie haute de l’oreille, uniquement composée de cartilage, est plus problématique. La cicatrice est également plus longue. On perce où? L’hélix, un piercing situé sur la partie supérieure, entre le haut du lobe et le haut de l’oreille. On y glisse généralement un anneau. A tester aussi : le rook, planqué à l’intérieur de l’oreille, sur le morceau de cartilage au début de l’hélix ou encore le snug, situé sur le bord extérieur de l’oreille, avant l’hélix.

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