Le vent tourne sur les catwalks

Versace, à l’aube de la Fashion Week Haute Couture de Paris, vient d’annoncer ne plus vouloir présenter sa ligne Atelier Versace sur les podiums.

En réduisant son nombre annuel de défilés de 8 à 6, la griffe italienne interpelle la presse fashion du monde entier. Le phénomène n’est pourtant pas isolé : de plus en plus de griffes revoient leur politique en termes de défilés, certains surfent sur la vague du « See now, buy now » (qui consiste à mettre les collections en vente aussitôt après le défilé et non plus six mois plus tard), d’autres combinent leurs collections hommes et femmes (Gucci, Kenzo, Bottega, Calvin Klein…) pour réduire le nombre de défilés. Versace pour sa part, annonce la présentation de ses collections, sous forme de présentations privées dans une sélection de boutiques dans le monde.

Un choix économique (l’organisation d’un défilé coûte plusieurs centaines de milliers d’euros) ? Peut-être, mais pas seulement. Pour le CEO de Versace, Jonathan Akeroyd, « le monde de la mode est en train de changer et c’est l’occasion de tenter autre chose ». Les réseaux sociaux permettent une communication plus large plus immédiate : célébrités, ambassadrices, influencers, … À côté d’événements plus intimes directement adressés aux clientes. Une stratégie 2.0 qui présage de gros changements dans le monde de la mode et des sacro-saintes Fashion Weeks.