Le week-end de Anne Gruwez

Héroïne du documentaire Ni juge ni soumise, la femme de loi sort un livre, Tais-toi ! truffé de réflexions et anecdotes pas piquées des hannetons. Ses fins de semaines, elle les consacre à ses passions, comme l’architecture Art nouveau à Bruxelles.

PAR SIGRID DESCAMPS. PHOTO LE SOIR. |

Envie de piscine et de chine

Avant la crise, tous les samedis et dimanches matin, je me levais tôt pour démarrer la journée par soixante longueurs à la piscine communale près de chez moi. Je ne m’y suis pas encore remise, cela va être un peu difficile quand je recommencerai (rires). Une autre chose qui me manque, ce sont les brocantes. Beaucoup ont été annulées. Je me suis précipitée au Brussels Design Market, il y a deux semaines ! J’adore chiner. J’étudie un peu le marché en amont, je vois ce qui monte de prix, ce qui est rare. Je cherche surtout des romans policiers, que je lis et que je donne ensuite, mais aussi des boucles d’oreilles fantaisie, uniquement des clips, et de la vaisselle. Je l’aime colorée, à la Mondrian. Je regarde toujours bien si le cachet de fabrication est indiqué à l’arrière. Actuellement, je recherche des assiettes blanches avec un bord jaune, faites dans les années 50, 60. Je ne suis pas une collectionneuse ; ma seule collection, ce sont des petites 2CV que des gens m’offrent. Dans le même esprit, j’aime faire un tour dans les magasins de seconde main.

Refuges méconnus

Une partie de mon week-end est dédiée aux tâches ménagères : les lessives, le rangement — là, je dois mettre de côté toutes mes affaires d’été ; il est bel et bien terminé, il fait caillant ! – et les courses. J’aime les faire à pied, dans des magasins de proximité. C’est primordial, la proximité ! Pour le contact avec les commerçants, mais aussi pour la place que ces établissements occupent dans les quartiers : ce sont aussi des lieux de sécurité ouverts au public, au même titre que les restos ou les cafés, où l’on peut se réfugier si l’on fait un malaise ou si on est menacé par un tiers. Un rôle essentiel auquel beaucoup ne pensent pas.

Vive Victor Horta !

Quand le temps le permet, je vais parfois me balader en bateau en Hollande avec un ami. Mais ce que j’aime faire plus que tout quand j’ai du temps libre, c’est me consacrer à ma grande passion : l’architecture Art nouveau à Bruxelles, les œuvres de Victor Horta en particulier. Je peux y passer des journées entières. Je parcours toute la ville pour aller admirer des maisons. Parfois, je me contente de regarder la façade, mais quand la porte est ouverte, je rentre. Je suis une adepte des Journées du Patrimoine depuis leur création. Je ne prends jamais de photo : tout est gravé dans ma mémoire ! Et lorsque je suis de retour chez moi, je poursuis mes explorations sur mon ordinateur : je fais des recherches approfondies sur les bâtiments, leur histoire, leurs occupants, leurs activités, etc.

Un bon livre et au dodo !

Le soir, j’aime aller au restaurant ; j’aime les adresses typiquement belges, qui baignent dans leur jus, comme Le Perroquet ou Chez Willy, à la place du Jeu de Balle. Il paraît qu’il va fermer, il faut Willy ! Si je reste à la maison, je m’installe avec un bon roman policier. Je dévore les œuvres d’d’Agatha Christie, mais aussi de Gaston Leroux, George Simenon ou d’un autre Belge : Stanislas-André Steeman, auteur entre autres de L’Assassin habite au 21... Mais je lis aussi des ouvrages modernes. Là, je termine L’Aliéniste de Caleb Carr, qui se passe à New York à la fin du XIXe siècle. Je crois plus au hasard qu’au profilage, dont le roman narre les débuts, mais c’est pas mal !

Anne Gruwez, Tais-toi !, Racine.

Suivez So Soir sur Facebook et Instagram pour ne rien rater des dernières tendances en matière de mode, beauté, food et bien plus encore. 

Lire aussi :