Le week-end de l'auteur Hugo Poliart

L’auteur a trois romans à son actif et a travaillé dans la communication. Mais c’est via ses petites phrases pleines d’humour, rédigées à la main sur un simple carnet et qui cartonnent sur les réseaux sociaux, qu’on le connaît ! Son week-end est en mode vie de quartier.

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTO HARIS MALEKOS INSTAGRAM : @HARIS_MALEKOS_ART |

Une valise et une vie en transit

Je ne suis pas tellement quelqu’un qui attend impatiemment le week-end. En fait, je préfère les lundis matin aux vendredis soir. J’aime bien ce retour d’activité dans la ville. Et puis aussi peut-être parce que je sors davantage en semaine, je vais plus souvent au resto. Je vis en transit ces derniers mois. J’avais pris une pause carrière d’un an en Colombie, j’avais tout vendu pour partir et je ne comptais pas revenir. Mais j’étais au Brésil quand la Colombie a fermé ses frontières, je ne pouvais donc pas y retourner et je suis rentré d’urgence en Belgique, on était le 19 mars. Deux de mes trois valises sont restées en Colombie, il ne m’en restait qu’une quand j’ai atterri à Zaventem. J’ai été hébergé successivement par des amis. Je vis à Ixelles pour l’instant, en plein questionnement. Je ne sais pas où je vais habiter ni ce que je veux faire, car je ne suis plus convaincu par l’idée “d’habiter” quelque part, je suis attaché à cette vie avec ma simple valise. Par conséquent, ce week-end, je serai donc peut- être en plein déménagement. (Rires) Depuis quelques mois, je vis dans le coin de Saint-Boniface, ce semi-piétonnier près de la maison communale d’Ixelles, j’y ai passé tout mon lockdown et je me suis attaché au quartier. Mais je pense qu’il n’y a pas qu’ici que la vie de quartier a pris un autre sens durant le confinement : j’ai rencontré des gens, lié des amitiés... Par exemple, ce samedi, je serai avec Tarek, un jeune coiffeur qui ouvre une chaîne de trois salons, dont un sur la chaussée d’Ixelles, qui s’appellera J’Lo. Oui, samedi je me ferai couper les cheveux. Trépidant, non ?

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Carnet de notes et bonnes adresses

J’écris mes carnets quand je suis seul et que j’ai le cerveau libre. Il est rare que je cherche, je ne me fixe pas de planning de publication, c’est souvent en réaction à l’actualité, quand un sujet occupe les conversations autour de moi, j’aime alors en révéler le côté comique et décalé, souvent avec une petite touche belge. Ça me prend en terrasse, au resto, dans les transports... D’où le carnet ! Cela fait presque cinq ans que j’en ai un en permanence sur moi. J’ai commencé quand Instagram est devenu à la mode, j’ai fait quelques carnets, comme ça, par hasard et vu les réactions des gens, je me suis pris au jeu. Avant de partir, puis de revenir en mode SDF, j’ai toujours aimé aller au restaurant et découvrir de nouvelles adresses. Ma dernière trouvaille ? C’est une belle rencontre : en mai, avec ma colocataire, on se baladait dans le quartier comme des zombies, en attendant comme le messie la réouverture de l’horeca. Et là, on tombe sur un panneau : “Ici à droite, café, espresso à emporter, 1,50 €, Chez Ernesto”. Ça a été une révélation : notre premier café dehors après avoir été enfermés trois mois. Il était magique, vous imaginez bien ! On a promis de revenir dès la réouverture, ce qu’on a fait et on est devenus amis avec José et Cathy, qui ont ouvert ce resto début mars. Ils ont pris le confinement de plein fouet. Leur resto ne peut que décoller ! C’est un petit italien sans chichis, avec une petite carte ; des pâtes principalement, mais c’est vraiment bon et hyperconvivial. Quand on entre chez eux, on ne sait jamais pour combien de temps. Il y a toujours des rencontres et des échanges.

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stay tuned our new menu is coming ! #open #brussels #restaurant #ixelles #restaurantbrussels #bruxelles

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La Belgique en train

Le dimanche n’est pas du tout mon jour préféré, surtout en Belgique. Dans d’autres pays, c’est un peu plus animé. En Colombie par exemple, tout est ouvert le dimanche, on peut presque oublier quel jour on est tellement la vie est semblable aux autres jours. Alors, c’est un jour où je dors beaucoup (rires) ou bien je sors de Bruxelles pour aller voir ma famille à Braine-le-Comte. Comme je n’ai pas de voiture, il faut un peu m’organiser et je prends le train. Parfois, je vais jusqu’à Anvers, une ville qui vit, surtout le premier week-end du mois, où tous les commerces sont ouverts. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’explore davantage la Flandre que la Wallonie quand je pars en escapade. Sans doute parce que j’aime me retrouver dans d’autres environnements culturels. C’est comme si je voyageais “à l’étranger” tout en restant dans mon pays !

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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