L'enseigne Hall Of Time, 10 ans déjà !

Passionnés de Haute Horlogerie, Françoise Lanoizelet et Emmanuel Hankard sont à la tête de Hall of Time depuis dix ans. L’enseigne est désormais une référence pour les amateurs de beaux garde-temps.

10 ans, c’est à la fois long et court. Il fallait de l’audace pour ouvrir une nouvelle enseigne 100 % horlogère à l’époque ?
Françoise Lanoizelet : Nous ne nous en sommes pas vraiment rendus compte. À l’origine, c’était surtout Emmanuel qui était passionné par les montres. Il en possédait déjà quelques-unes et souvent, au moment de l’achat, nous avions été déçus par l’accueil. Nous aurions aimé vivre ces expériences différemment. On sentait qu’il y avait quelque chose à faire dans ce domaine.

Vous étiez encore relativement néophytes ?
F.L. : Absolument ! Comme tous les passionnés, nous connaissions le nom des grands acteurs de l’horlogerie, mais nous partions à  la découverte de cet univers. Emmanuel s’est rendu au Salon de Bâle (Baselworld) sans vraiment savoir si les marques allaient adhérer. Il a rencontré Jean-Claude Byver, qui est à la tête du pôle horloger de LVMH, lui a exposé notre projet et il s’est montré particulièrement intéressé. Il a immédiatement pris la décision de nous suivre. Les autres portes se sont ouvertes. Nous étions en 2009, c’était une période crise, donc un moment où le changement est attendu. 

C’était très inédit de faire l’impasse sur la joaillerie…
F.L. : Nous n’avons jamais pensé à la joaillerie. C’est une formation totalement différente. Souvent les enseignes font les deux parce que c’est historique. 

Il a fallu trouver un lieu ?
F.L. : Nous sommes des entrepreneurs. Ça ne nous a pas fait peur. Nous voulions une adresse dans le haut de la ville. À proximité du Wiltcher’s, c’était parfait. Cela dit, nous sommes passés par d’énormes travaux pour en faire un magasin qui corresponde à nos critères. Nous avons fait appel à l’architecte, Michel Penneman. Il a immédiatement compris ce qu’on attendait. Il était important que la vente puisse être faite en toute discrétion. Il n’y a rien de plus désagréable que d’essayer des montres entourés de gens qui attendent qu’on s’occupe d’eux. 

La marque Rolex est arrivée plus tard… 
F.L. : Nous avions des contacts depuis le début, mais au moment de l’ouverture, le réseau de distribution bruxellois était suffisant et nous devions faire nos preuves. Les choses ont bougé et la marque est venue nous trouver elle-même en 2014. Nous ne nous y attendions pas. Les événements ont fait que nous nous sommes retrouvés seuls dans le haut de la ville. Nous avions déjà pour but d’ouvrir une boutique monomarque sur Bruxelles. Rolex aussi, mais ça ne s’était jamais concrétisé. Un autre distributeur était prioritaire, mais pas intéressé. C’était une magnifique opportunité. 

Le boulevard de Waterloo était une évidence ?
F.L. : En tout cas, les normes imposées par la marque étaient très strictes. Nous avons ouvert en décembre 2016. 

La clientèle est-elle différente dans les deux boutiques ?
F.L. : Absolument ! Chez Hall of time, la clientèle est plus locale et recherche une belle montre. Il faut en présenter plusieurs, de marques différentes, faire des comparatifs, donner beaucoup d’explications. Dans la boutique Rolex, la clientèle est essentiellement étrangère et veut la garantie de bien être chez Rolex, comme ils veulent être chez Chanel ou chez Louis Vuitton. Ce n’est pas la même démarche.  

Au long de cette décennie, les habitudes d’achat ont-elles évolué ?
F. L. : Dans nos pays, les gens ont moins envie de se démarquer en portant des pièces plus spéciales. Ils préfèrent des pièces facilement reconnaissables. On nous demande aussi moins de grandes complications. L’acier a également pris le pas sur l’or. Je ne suis pas sociologue, mais ce sont des données qui m’interpellent.

Hall of Time, 75R avenue Louise – 1050 Bruxelles
Rolex by Hall of Time, 55 boulevard de Waterloo – 1000 Bruxelles

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