Les Belges moins heureux et plus déprimés qu’avant

Le Bureau Fédéral du Plan a évalué notre situation socio-économique sur base d’un indice bien-être et depuis la crise de 2008, cela ne va pas fort…

Par Tiffany Sales. Photo : Pixabay. |

Le Bureau du Plan a évalué notre niveau de bien-être en Belgique et depuis la crise de 2008, notre bonheur est en berne comme le rapporte l’Avenir. Si le Bureau du Plan utilise habituellement le PIB pour évaluer l'état de santé socio-économique de notre pays. Cette année, ce dernier a également utilisé un indice de bien-être globalisé. Il prend en compte la santé, le niveau de vie et pauvreté, la vie en société, le travail et le temps libre, et enfin, l’éducation et la formation.

Résultat des courses ? Le bien-être des Belges a diminué entre 2005 et 2016. « En hausse en début de période, ce dernier a ensuite baissé à partir de 2008, soit au moment du déclenchement de la crise économique et financière » indique l’étude.

Ce qui est le plus marquant, c’est que depuis la crise en 2008, le PIB de la Belgique est en augmentation alors que le bien-être, lui, ne cesse de diminuer tout comme les revenus disponibles nets des ménages. En bref, plus la Belgique crée de la richesse par habitant, moins il semble que les Belges se sentent bien. Outre l’explosion du taux de surendettement et le fait que de moins en moins de personnes bénéficient du revenu d’intégration sociale, la redistribution des richesses ne se fait pas de manière équitable.

Une détérioration générale de l'état de santé

Selon le Bureau du Plan, cette baisse de bien-être peut s'expliquer par « une détérioration de l’état de santé des Belges » depuis 2008. Et pour preuve, depuis ce point, de plus en plus de personnes de plus de 15 ans sont atteintes par la dépression: actuellement près de 7%. L’absentéisme de longue durée au travail est lui aussi en augmentation. Un chiffre qui corrobore le rapport que plus de 21% des travailleurs belges se disent stressés au travail.

Pour rappel, l'IWEPS avait réalisé une étude similaire en Wallonie et le constat est similaire. Il en ressortait en effet que plus la situation sociale s’améliorait, plus l’état de la société se détériorait et les déséquilibres socio-économiques augmentaient.

L’adage populaire qui dit que « l’argent ne fait pas le bonheur », semble donc se confirmer, encore une fois.