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« Mieux Pour Tous » : Ce qui est bon pour le sol et l’animal, est bon pour l’homme

« Mieux Pour Tous » a tout juste 20 ans. L’occasion pour son fondateur, Pierre Weill, de revenir sur les racines de cette association qui ambitionne de fournir au quotidien « une alimentation bonne, saine et durable » avec des qualités nutritionnelles prouvées, respectant les sols, et prenant soin des animaux.

Il y a tout juste 20 ans à l’initiative de Pierre Weill, ingénieur agronome de profession, naissait l’association Bleu-Blanc-Cœur, connue en Belgique sous le nom de « Mieux Pour Tous ». Il s’agissait alors de construire une démarche innovante, collective, portant pour vision et fondement une agriculture bonne pour le sol, les animaux et les hommes. « Dans les années 90, l’agriculture était très dépendante des protéines de soja qui venaient des Etats-Unis ou d’ailleurs dans le monde. Nous, nous voulions faire pousser des protéines locales pour pouvoir se passer de ce soja, avec pour objectif de faire le lien entre le sol et l’animal » se souvient Pierre Weill.

Scientifiquement prouvé

« Nous nous sommes alors tournés vers des graines issues de plantes comme le lin, le colza ou encore la luzerne qui nécessitent beaucoup moins de traitements chimiques que le maïs et le soja. C’est donc en premier lieu meilleur pour la nature, la biodiversité et la richesse des sols », poursuit Pierre Weill.

Mais c’est évidemment un peu léger pour parvenir à convaincre tant les agriculteurs que les consommateurs. « Nous avons alors participé à une étude scientifique indépendante qui a permis de montrer que les vaches laitières nourries de cette manière voyaient leur fertilité améliorée ». Nous sommes en 1995 et Pierre Weill est convaincu que la démarche scientifique doit être le socle d’une agriculture plus vertueuse. Les études se multiplient (plus de 400 à ce jour et 5 études cliniques) et mettent en lumière le lien entre cette alimentation saine pour les vaches, les cochons et les volailles et une densité nutritionnelle qui bénéficie à la santé humaine. C’est ainsi que nous avons découvert que les animaux nourris de cette manière présentaient une immunité naturelle plus intéressante grâce, notamment aux oméga-3, à la vitamine D3 etc… qui se retrouvaient dans leur métabolisme ». Les effets positifs sur le corps humain pour les mécanismes de l’inflammation, de l’immunité et la prévention des maladies dites de civilisation (cardio-vasculaires, cancer, diabète…) sont aujourd’hui parfaitement connus par la communauté scientifique. Autant d’éléments qui permettent de donner naissance à l’association en 2000, au moment où l’Europe est frappée de plein fouet par des scandales sanitaires comme la crise de la vache folle et de la dioxine.

Repenser notre alimentation

« On a coutume de dire qu’on devient ce qu’on mange. En fait, on est aussi ce que les animaux mangent. Si les animaux sont nourris sainement, c’est tout bénéfice pour le consommateur final qu’est l’être humain », explique Pierre Weill qui croit fermement dans le concept de « santé unique ». « La santé unique, c’est la santé des sols, car on favorise la diversité des cultures, ce qui limite les intrants chimiques. La santé unique, c’est la santé des animaux, car les animaux sont en meilleure santé avec cette alimentation variée et ont moins besoin d’antibiotiques par exemple. La santé unique, enfin, c’est la santé des hommes grâce à la densité nutritionnelle accrue et l’apport en oméga-3 ».

Poursuivant sa réflexion sur le lien entre nutrition et santé, « nous menons actuellement deux études cliniques pour analyser le lien entre la façon dont les gens mangent et les effets du COVID ». Un constat qui prend tout son sens en cette période de crise sanitaire.

« L’alimentation ne va pas détruire le coronavirus évidemment, mais on constate que dans les pays où l’alimentation est plus riche en oméga-3 et en vitamine D (deux nutriments animaux qui arrivent ensemble dans l’assiette), la résistance au virus est meilleure », conclut Pierre Weill. On peut parler d’alimentation barrière qui stimule notre immunité.

Sur le terrain

Cette approche est possible sur le terrain grâce à la collaboration de nombreux acteurs de la production alimentaire depuis ceux qui préparent les aliments des animaux, jusqu’aux distributeurs en passant par les agriculteurs. Cela nécessite une vision partagée qui rend une alimentation de qualité accessible au plus grand nombre. Chaque jour, de la viande et des œufs « Mieux Pour Tous » sont produits en Belgique selon cette démarche.

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