Mode : Faut-il sortir d’une grande école pour faire carrière ?

La réponse est « non ». On peut même se distinguer lors de concours internationaux. La preuve avec Sarah Bruylant et Loïc Glückmann.

Par Marie Honnay. Photos : DR. |

Si de grands noms comme Martin Margiela ou Dries Van Noten sont diplômés de la prestigieuse Académie d’Anvers. D’autres, sortis des Hautes Écoles de l’HELMo Mode à Liège ou de Francisco Ferrer à Bruxelles, affichent un parcours qui n’en est pas moins intéressant.

Sarah Bruylant, finaliste au festival d’Hyères 2018

Après avoir obtenu son premier diplôme à Francisco Ferrer et avoir acquis un vrai savoir-faire technique, la jeune femme a poursuivi sa formation aux Pays-Bas, à l’Amsterdam Fashion Insitute. Une formation qui lui a permis de parfaire sa formation de base mais aussi de faire un stage dans la maison Viktor & Rolf.

« Pendant mon cursus à Amsterdam, peu importaient les designs que j’imaginais, je savais comment leur donner forme. Par rapport à d’autres étudiants qui ne disposent pas de ce bagage, c’est un vrai atout. Je suis convaincue que pour réussir, ce qui prime, c’est le travail, l’ambition et la détermination », explique Sarah.

Pour cette dernière, il est tout à fait possible de réussir dans la mode sans être diplômé d’une grande école. La preuve est en : elle est aujourd’hui l’une des 10 finalistes du festival d’Hyères 2018, qui pourrait lui offrir un véritable tremplin pour sa carrière. Il est en effet pas rare que des marques internationales offrent de belles opportunités à ces jeunes talents. « J’ai été choisie parmi 300 candidatures. Maintenant, j’ose rêver ».

Loïc Glückmann, champion du monde des métiers

Diplômé en en stylisme-modélisme à 21 ans de l’HELMo Mode Liège, écolé réputée pour son approche technique, le jeune homme a été récompensé d’une médaille d’or à la finale européenne des Worldskills (sorte de jeux olympiques des métiers techniques, ndlr), puis d’une médaille d’excellence à la finale mondiale.

Des prix qui récompensent son savoir-faire technique dans le domaine de la coupe, de la confection et du marketing, acquis lors de sa formation. « Lors de mes études, j’ai appris à trouver et à mettre en oeuvre des solutions techniques innovantes et à traduire des patrons de manière créative ».

Aujourd’hui, le champion du monde des métiers 2017 a parfait sa formation avec un bac en communication et se laisse le temps de la réflexion. Mais une chose est certaine, il ne restera pas à Liège. « Ce sera Bruxelles, Paris ou Londres, plus que probablement. »

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