Et si la tendance à la paresse était écrite dans les gènes ?

A ceux qui vous accusent d’être flemmard et procrastinateur, ne culpabilisez plus, la paresse serait génétique !

Par Tiffany Sales. Photo : Pxhere. |

Vous êtes un grand flemmard qui ne jure que par la procrastination ? Sachez qu’il sera difficile d’aller à l’encontre de votre nature. Car selon les scientifiques, la paresse serait inscrite dans les gènes. 

Si certains affirment que le manque de motivation sportive résulterait d’un déficit du récepteur D2 situé dans notre cerveau, soit un récepteur de la dopamine qui joue un rôle important dans notre motivation, d’autres pensent que la paresse serait lié à un développement neuronal différent.

C’est du moins ce qu’affirme une étude menée par des chercheurs de l'université du Missouri et publiée dans l’« l’American Journal of Physiology ». Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont sélectionné une cinquantaine de rats qu’ils ont ensuite placé dans des cages avec roue tournante. Ils ont ensuite analysé pendant six jours le temps que passait chaque rongeur dessus. Après avoir identifié les rats les plus flemmards et les plus actifs, les chercheurs ont fait en sorte que les plus performants s’accouplent ensemble, et inversement. Une opération qui a été réitérée sur dix générations.  

Résultat ? Les descendants des 26 rats actifs étaient dix fois plus motivés à courir dans la roue que les arrière-arrière-arrière... petits-enfants des 26 rats flemmards.

Mais comment expliqué cela ? Après avoir étudié le cerveau des rats, en particulier une zone centrale appelée circuit de la récompense, les scientifiques ont constaté des différences entre la quantité de molécules présentes dans les cerveaux des rats actifs et ceux qui étaient paresseux. « Les rats actifs connaissaient un développement plus rapide des voies neuronales par rapport aux rats paresseux », explique Frank Booth, principal auteur de l'étude. Par ailleurs, les chercheurs ont identifié 36 gènes sur plus de 17.000 qui pourraient jouer un rôle dans la prédisposition à la motivation pour l’activité physique. Une découverte à vérifier toutefois chez les humains.