Dans le quartier Dansaert à Bruxelles
Certains guides étrangers le présentent désormais comme le « quartier flamand » de Bruxelles, dénomination qui méconnaît les subtilités politico-linguistiques de notre pays mais renvoie à une réalité évidente : on parle davantage néerlandais autour de la place Sainte-Catherine que place Saint-Job à Uccle. Jeune, branché, arty, bio, structuré autour de quelques fondamentaux culturels nordistes (Théâtre flamand, Beurschouwburg, école de cinéma Ritcs), le quartier à la gentrification assumée multiplie les enseignes chics décalées. Y prospèrent donc aussi quelques chouettes bistros où l’on vous parle flamand d’abord, français ensuite si le serveur voit que vous caler dans la langue de Vondel.
Notre préféré : le Roskam, 9 rue de Flandre, caboulot sombre où il est impossible de ne pas refaire le monde. www.cafe-roskam.be
A Durbuy
La « plus petite ville du monde » reste une destination de choix pour le touriste nordiste, choyé comme il se peut. En 2011, alors que la Belgique connaissait la plus grave crise gouvernementale de ces 50 dernières années, Durbuy faisait même la une de l’actualité parce que son syndicat d’initiative et l’association BPlus y célébraient de concert la fête de la Communauté flamande, « en signe d’ouverture ». Depuis, d’autres néerlandophones ont vu tout l’intérêt d’investir dans la commune, comme le milliardaire gantois Marc Coucke qui a racheté un paquet d’activités - hôtels, camping, domaine de vacances, commerces dans le centre-ville – et travaille à l’ouverture d’un immense parc d’attractions. Ou comment croiser, au cœur de la Wallonie, des Flamands ravis de partager un bout de terrasse avec vous.
Classique des classiques : l’hôtel-gastro-wellness sanglier des Ardennes, acquis tout récemment par Marc Coucke justement, et qui vient de s’offrir un nouveau lifting. www.sanglier-des-ardennes.be
A Anvers
Fêter le 11 juillet chez Bart De Wever, pourquoi pas ? Tant qu’à assister à un vrai événement populaire flamand, autant snober la grand-place de Bruxelles, où la grande fête « officielle » (www.brusseldanst.be) paraît toujours un peu artificielle. Dans la Métropole, sur le Grote Markt, ce sera moins complexé, davantage breughelien, avec Flandre profonde et refrains repris à l’unisson. L’occasion de se frotter au moins une fois par an à tout un pan de « l’autre » culture belge » avec des artistes de variétés comme K3, Christoff, Udo, Ingeborg, Peter Van de Veire, Bart Herman, Wim Soutaer, Lady Linn… Retenez juste que le trio féminin K3 détient paraît-il le record de la plus longue série de titres N°1 au hit-parade belge, devant les Beatles. Et vous voudriez manquer cela ?
