Paraben, additifs, doit-on vraiment avoir peur?

Le scandale des baumes à lèvres nous laisse un peu perplexes. Doit-on vraiment se méfier de tous nos cosmétiques, même ceux qui ont l’air les plus inoffensifs … Entre vague écoresponsable et délires alarmistes, faisons un peu le tri.

Par Sigrid Descamps. Photos : DR. |

Cela ne vous a pas échappé, de nombreux fabricants de cosmétiques jouent la carte du « sans » : sans parabènes, sans silicone, sans huile minérale, sans colorant, sans ammoniaque... Petit tour d’horizon des substances à vraiment éviter. 

Maudit Paraben

Petite mise au point: il n’existe pas un seul parabène toxique, mais toute une famille de parabènes. Ils sont les plus médiatisés mais surtout les plus utilisés en cosmétique, grâce à leur facilité d’utilisation et leur efficacité contre les champignons et bactéries. Certains sont désormais interdits ; d’autre controversés, restent enfin, les « inoffensifs » : les éthylparaben et méthylparaben, mis hors de cause par les experts européens Il faut donc apprendre à faire le tri. 

Certains équivalents naturels et existent, comme l’acide sorbique ou l’acide hydroacétique, … 

Indispensable silicone

Autre ingrédient de plus en plus souvent banni : le silicone. Le hic, c’est que cet ingrédient est magique, il a un effet lissant et matifiant instantané, et c’est que l’on demande à notre fond de teint: un résultat visible tout de suite. Ceci étant, il n’y a pas de risque avéré sur la peau, c’est pour l’environnement qu’il est néfaste : les silicones mettent en effet des centaines d’années à se dégrader… Alors ? On limite le silicone aux produits de maquillage. 

Les huiles minérales 

Interdites dans les produits alimentaires, les huiles minérales sont pourtant autorisées en cosmétiques. On les trouve même dans la formule de nombreux baumes hydratants et rouges à lèvres. Dérivées des hydrocarbures, elles sont reconnues pour leurs propriétés émollientes. Ici, c’est surtout leur ingestion qui pose souci. On les soupçonne d’avoir des effets cancérigènes.  Test-Achats a ainsi récemment écarté 15 des 21 baumes testés, en raison de la présence de ces huiles! 

Le bio , la solution ?

Hélas, ici non plus, le risque zéro n’existe pas. Outre l’effet asséchant de certains conservateurs, on connaît la réaction allergène provoquée par certaines huiles essentielles. Certaines se révèlent également photosensibles et, mal dosées, peuvent générer de fortes réactions cutanées comme des taches de pigmentation. 

Ce samedi dans votre So Soir, notre dossier complet sur les additifs et les ingrédients à bannir de notre routine.