Pourquoi il naît plus de bébés garçons que de filles ?

Vous l’avez peut-être remarqué autour de vous : la plupart des futurs parents que vous connaissez attendent un garçon. Loin d’être un hasard, il y aurait un explication scientifique à cela.  

Par Anissa Hezzaz. Photo by Michal Bar Haim on Unsplash. |

Une fois l’heureux évènement annoncé, les futurs parents n’attendent souvent qu’une chose : connaître le sexe de leur bébé. Et si d’autres souhaitent ne pas connaître le sexe de leurs enfants jusqu’au jour de la délivrance et n’ont pas de préférence, d’autres couples usent de tous les stratagèmes possibles pour avoir un bébé fille ou garçon. Avoir des rapports quand il fait beau pour avoir un garçon, opter pour une position sexuelle plutôt qu’une autre ou encore suivre un régime bien particulier pour avoir une fille sont autant de recettes magiques et farfelues qui remontent du Moyen-âge mais qui ne fonctionnent évidemment pas. Car contre Dame nature, on ne peut rien y faire. En principe, à chaque fécondation, il y a autant de chance d’avoir une fille qu’un garçon, car chez les hommes, 50% de spermatozoïdes sont porteurs du chromosome X, qui donneront lieu à des embryons féminins s’ils sont fécondés et 50% porteurs du chromosome Y, qui donneront lieu à des embryons masculins. 

Plus de garçons que de filles ?

Toutefois, autour de vous, vous ne voyez naître que des bébés garçons. Ceci n’est pas seulement une impression, selon les statistiques relevées par Statbel sur les fécondités en Belgique,  depuis 1830, il naît chaque année plus de bébés garçons que de bébés filles. À titre d’exemple, pour l’année 2019, on comptait 59.627 garçons contre 57.476 filles, et en 2020, alors que le nombre de naissance de bébés garçons passait à 58.199 garçons, le nombre de naissances de bébés filles diminuait drastiquement et passait à 55.440 filles. Le sex-ratio, c'est-à-dire le nombre de naissances de garçons par rapport aux filles, est généralement compris entre 1,01 et 1,05 dans la plupart des pays du globe. Il nait donc en général un tout petit peu plus de garçons.

Des embryons plus rapides

Une autre explication à ce phénomène réside dans la résistance des embryons : en effet, il a été démontré que les spermatozoïdes X et Y ne sont pas tout à fait identiques. De par leur constitution, les X sont un plus lents lorsqu’ils cheminent dans les voies génitales de la femme mais ils s’avèrent plus résistants. Les Y, en revanche, sont plus rapides mais plus fragiles. Ils vivent moins longtemps mais remportent la course de vitesse. Une étude très récente menée par la faculté de médecine de l’université de Chicago et publiée dans la revue Plos Computational Biology vient de donner une nouvelle explication au fait qu’il y a plus de bébés garçons : la présence de certains composants dans l’environnement influenceraient aussi le sexe des bébés. Ainsi, la pollution au mercure, au chrome et à l’aluminium coïnciderait avec la naissance d’un plus grand nombre de garçons. Tandis que la pollution par le plomb augmenterait la proportion de filles. 

Pour comprendre ce phénomène, les chercheurs ont analysé pendant huit ans la moitié de la population américaine et la totalité de la population suédoise sur une période de 30 ans, soit près de 159 millions d’individus dont plus de 6 millions de naissances en tout. Si des recherches cellulaires sont nécessaires pour affirmer cette théorie, cela alimente encore une fois l’inépuisable débat et la fameuse question : Peut-on réellement influencer le sexe de son enfant pendant la grossesse ? 

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