C'est une tradition ancrée dans la plupart des familles depuis des lustres : le 6 janvier, on se réunit, et au moment du dessert ou du goûter, on déguste la galette, dans laquelle a été insérée une fève. La galette est découpée en autant de parts que de convives et celui qui reçoit la part avec la fève est "couronné": il est le roi ou la reine du jour. C'est l'occasion de se retrouver et de se faire plaisir avec cette spécialité de saison, mais pourquoi fait-on cela?
Ode à Saturne
Comme nombre de traditions européennes, cette fête a des origines païennes : dans l’Antiquité, dans tout l’Empire romain, on célébrait le dieu Saturne à la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier. Durant ces fêtes du solstice d’hiver – les Saturnales -, on désignait le roi ou la reine du jour par le biais d’une fève cachée dans une galette le jour du festin. Celui ou celle qui la trouvait était « couronné.e » pour un jour, et pouvait donner des gages et voir ses vœux exaucés. Ce jour-là, maîtres et esclaves étaient alors sur le même pied.
La part du bon Dieu
La tradition perdura durant des siècles sous diverses formes. Certains clans avaient ainsi entre-temps pris pour habitude de nommer leur chef en cachant une fève ou un haricot dans un pain… Mais ce n’est réellement qu’au 13e siècle que l’Eglise a institué la fête de l’Epiphanie. Fixée le 6 janvier, elle commémore l’arrivée des rois mages auprès de Jésus. Pour la célébrer, une galette était alors préparée, puis découpée en autant de parts que d’invités, plus une, dite « la part du Bon Dieu », qui était offerte au premier pauvre que l’on croisait. De nos jours, on est resté fidèle à la date, moins à la tradition.
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