Que faites-vous ce week-end Fabrizio Rongione ?

Homme de scène et d’écrans, l’acteur endossera à nouveau le rôle de maître de cérémonie des Magritte du cinéma belge. Un exercice aussi jouissif que périlleux pour ce jeune papa.

PAR SIGRID DESCAMPS. Photo : DR. |

Potes et poker VS biberon et dodo

Mes week-ends sont généralement consacrés aux amis et à la famille. Souvent, je démarre par une soirée avec des potes le vendredi soir. On joue aux cartes ou à des jeux de société, on parle, on refait le monde. Cela m’emmène parfois tard dans la nuit... Alors le samedi matin,je dors. Et je ne fais pas grand-chose l’après-midi. Le soir, je regarde un match de foot puis je vais me coucher. Mais depuis cinq mois, tout cela a changé car je suis devenu papa. Ce qui peut rendre le samedi matin parfois difficile, surtout si j’ai vu mes amis la veille. Mais dans ce cas, ma femme me laisse dormir et prend les choses en main (rires).

Ce week-end, de toute façon, je suis en mode “Magritte”. Alors d’office, samedi matin, je me reposerai pour être sûr de tenir toute la journée...

Chorégraphie et répétitions

Dès midi, place aux Magritte donc. L’après-midi sera consacrée aux dernières répétitions de la cérémonie : l’intro — un moment crucial de la soirée —, la chorégraphie... et les séquences avec les remettants. C’est le seul moment où cela peut se faire car tout le monde sera là. Je suis ravi de présenter à nouveau cette cérémonie (ce sera la troisième fois, ndlr) même si, chaque année, je jure qu’on ne m’y reprendra plus. C’est super, mais c’est aussi très stressant. Cela demande près de trois mois de préparation, avec la rédaction des textes — que j’ai coécrit avec mon vieux pote Samuel Tilman, également scénariste et réalisateur —, la chorégraphie, etc.

Et le Magritte est attribué à...

La cérémonie en tant que telle dure deux heures trente. C’est intense : c’est chronométré, c’est un one-shoot, diffusé en télé et, surtout, c’est du direct. C’est très différent d’une représentation théâtrale que l’on aurait pu roder durant des mois. Il faut à la fois jouer son rôle, suivre le cours des événements, être drôle et factuel, savoir improviser au besoin... Une fois la cérémonie terminée, cette année, je rentre tout de suite à la maison pour aller dormir car dimanche matin, je pars (enfin !) en vacances.

D’ordinaire, je reste faire la fête. Les Magritte, c’est aussi l’occasion de retrouver les amis du milieu. L’année où j’ai décroché le Magritte du meilleur acteur pour Deux jours, une nuit, on a poursuivi la fête dans le bar de Jérémie Renier, le Jalousy, dans le centre de Bruxelles. Je suis rentré... à 7 h du matin. Ce que je ne peux absolument pas me permettre cette année.

Direction l'Alsace

Dimanche matin, donc, je prends le volant pour une petite semaine de vacances en famille. Comme notre fille a seulement cinq mois, nous n’avions pas envie de prendre l’avion, ni d’aller trop loin. On a donc opté pour un petit gîte en Alsace. Je meurs d’envie de voir la neige ! Sinon, d’habitude, le dimanche, je fais tout le temps la même chose : je vais courir une heure au Bois de la Cambre ou en forêt de Soignes. Et l’après-midi, c’est réunion de famille. Mes parents tiennent un restaurant italien, le Napoli Da Leonardo, avenue Chazal, à Schaerbeek. Une fois qu’ils en ont fermé les portes, on se retrouve tous pour un repas familial. J’adore ! Le soir, enfin, je ne fais rien... pour me remettre du week-end ! (Rires)

Les Magritte du Cinéma, à partir de 20 h 45 en direct sur la deux.