Que faites-vous ce week-end Lucia Esteves?

La flamboyante décoratrice, propriétaire de la boutique branchée qui porte son nom, passe son temps libre à se reconnecter à la planète, une habitude qui nourrit également son travail...

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTOS NICOLAS SCHIMP. |

Reconnexion

Tous les matins démarrent dans la nature, même le week-end. J’ai deux chiens et je vais les promener tôt dans la Forêt de Soignes. C’est un rituel qui me nourrit. Le lever de soleil, le givre qui recouvre le sol, la lumière au petit matin... C’est unique ! J’y puise davantage d’énergie que dans les expos ou dans les musées.

Souvent le week-end, dès que je n’ai pas les enfants, je ne reste pas à Bruxelles : je m’envole pour Lisbonne. Je me suis acheté une petite maison là-bas, au bord de l’océan, ça me ressource. J’y trouve d’autres saveurs et d’autres influx. Le Portugal est un pays où l’on est proche des éléments, on vit dehors, face à l’Atlantique. C’est une parenthèse, une respiration. En fait, que ce soit ici ou là-bas, j’aime être connectée à la planète. Je varie les paysages, car je prends source dans cette contemplation, et ce contact avec les matières naturelles, avec les couleurs, cela m’inspire aussi dans mon travail.

Arrière-boutique

J’ai récemment découvert une artiste française, Fabienne Verdier, qui peint avec d’énormes pinceaux et appelle cela des Walking Paintings. C’est comme une danse. Elle est dans l’axe de la matière, pas dans l’image pure, et c’est cela que je recherche. Il faut aller voir son travail sur internet, c’est fascinant !

C’est ce genre de connexion qui me guide dans la sélection des pièces pour ma boutique. Cela n’a l’air de rien mais je pense que cette approche fait la différence pour les gens qui fréquentent le magasin. J’y passe encore souvent mon samedi après-midi, mais j’y suis moins qu’avant. Je reste en coulisse et je fais tout pour que les clients ne viennent pas pour moi. C’était comme une dépendance il y a encore quelques années, mais je pense que ce n’est pas bon, car ce qui compte vraiment, c’est la recherche de nouveaux artisans, de nouvelles matières, d’inspirations. Pour cela, je dois être hors de mon point de vente. Et puis, je me suis entourée de personnes qui travaillent pour moi et qui ont un ressenti similaire au mien, aussi bien par rapport à l’humain que par rapport au produit. C’est ça mon secret !

Quête d'authenticité

Quand j’ai le temps le matin, je m’arrête chez Regis, qui tient Matinal, un comptoir de pains et viennoiseries bio. C’est un endroit que j’adore ! Comme c’est un puriste, il fait son pain lui-même et projette d’ouvrir un petit comptoir où l’on pourra prendre un café.

Après, comme beaucoup de Bruxellois, j’aime aller le dimanche chez Filigranes, chiner rue Blaes... Sinon je cours les pépinières, aussi parce que j’ai remarqué que quand je plaçais des plantes en boutique, les gens demandaient à les acheter, je crée donc des ensembles.

Pour le lunch, j’aime les restaurants authentiques, les cuisines dans leur jus, comme au Sale Pepe Rosmarino, à Saint-Gilles, une véritable cantine italienne sans chichis. Sinon je suis une assidue de restaurants japonais comme Izakaya, sur la chaussée de Vleurgat. Je m’y sens proche de ce qu’on peut sentir dans les restaurants là-bas, au Japon, et puis j’aime tout ce qui est cru. Ici encore, les sensations priment pour moi.

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